Une vaste opération consistant à déloger les commerçants informels ayant "investi" les bas-côtés des voies de communication vient d'être lancée dans la wilaya de Constantine, a-t-on appris dimanche auprès des services de la Gendarmerie qui supervisent cette action. L'opération, qui se poursuivra jusqu'à la fin de l'année en cours, vise à éliminer les baraques et autres semblants de kiosques implantés illicitement pour la vente, notamment, de fruits et légumes, et qui gênent la circulation routière et risquent même de provoquer des accidents sur les routes nationales et les chemins de wilaya, a précisé le capitaine Tahar Kada, chargé de la communication au groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Constantine. L'opération vise également à mettre un terme aux stationnements anarchiques de camionnettes emplies de fruits et légumes et qui sont à l'origine d'accidents, a ajouté cet officier. Cette action qui ciblera plusieurs routes nationales "contribuera aussi à réduire le nombre d'intoxications alimentaires dues à l'entreposage de produits périssables au soleil, et à protéger l'environnement des sources polluantes", selon la même source. La RN 3 (Constantine-Skikda), plus exactement à Zighoud Youcef et à El Menia, la RN 27 (Constantine-Jijel) la RN 5 (Constantine-Alger), la RN 20 (Constantine-Guelma) et plusieurs chemins de wilaya figurent parmi les voies de communication concernées par cette campagne, a précisé le capitaine Kada. De son côté, le directeur du Commerce et des prix, Zidane Boularak, a souligné que des mesures ont également été prises pour venir à bout du problème du commerce informel "à travers la mise en place d'une commission chargée du recensement et de l'intégration des commerçants illicites dans des marchés organisés, dans le cadre de l'extension et de la mise à niveau des anciens marchés". Lancée l'année dernière, l'opération qui a abouti à l'identification de 24 sites regroupant plus de 2.800 commerçants informels, a été menée dans l'optique de mettre un terme définitif à ces activités illicites qui "rongent des espaces publics importants", selon le même responsable qui a rappelé que 31 sites, dont 11 au chef-lieu de wilaya, susceptibles d'être transformés en espaces de vente autorisés, ont été proposés pour permettre à ces commerçants d'activer en toute légalité.