Débandade - Les pouvoirs publics s'efforcent à mettre en place un arsenal de dispositif pour lutter contre le marché parallèle qui représente une «saignée pour l'économie nationale». Parmi ses branches les plus répandues, figurent, entre autres, les baraques, les kiosques de fortune et des marchés illicites, dit «noir», qui constituent la pierre angulaire du commerce informel. Pour éradiquer ce marché juteux, les autorités passent à la solution finale : l'éradication. A Constantine, une dizaine de baraques et de kiosques de fortune érigés illicitement, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, dans la commune d'El-Khroub (Constantine), notamment pour la vente de fruits et de légumes, ont été démolis, hier, mercredi, a-t-on constaté. La veille, 24 commerçants illicites occupant des trottoirs et des aires publiques à la cité des 1 600-Logements de la nouvelle ville, gênant considérablement la circulation routière et les déplacements des piétons, avaient également été délogés et leurs baraques démolies. Ces mesures ont été prises et concrétisées dans le cadre de la poursuite de l'opération d'éradication du commerce informel, entamée le mois dernier dans la commune d'El-Khroub, en particulier à Ali-Mendjeli où tous les trottoirs et les chaussées «squattés» par plus de 130 commerçants occasionnels avaient été libérés au centre de la localité. Cette action devra toucher quelque 400 commerces de ce type dans toute la commune d'El-Khroub, a indiqué à l'APS le président de l'Assemblée populaire communale (APC), Mohamed-Seddik Hemaïzia, ajoutant que la même opération se poursuivra dans les prochains jours pour toucher d'autres zones de cette commune, y compris la nouvelle ville Massinissa. Un recensement général des marchés informels vient d'être effectué dans les 12 communes de la wilaya de Constantine par la direction du Commerce avec le concours des APC, a indiqué, de son côté, le directeur du commerce. L'opération qui a abouti à l'identification de 24 sites regroupant plus de 2 800 commerçants informels a été menée dans l'optique de mettre un terme définitif à ces activités illicites qui «rongent des espaces publics importants», a précisé Zidane Boularak. Les communes ont proposé 31 sites, dont 11 situés au chef-lieu de la wilaya, susceptibles d'être transformés en espaces de vente autorisés, a rappelé le même responsable.