Le ministre du Commerce, Mustapha Bendada, a réaffirmé, lundi à Béjaïa, la volonté de l'Etat d'encadrer et d'encourager toutes les activités économiques et industrielles, hors hydrocarbures, destinées à l'exportation ou promues dans le sens de la diminution du niveau des importations nationales. "Il y a une volonté politique réelle", a-t-il affirmé devant un panel de chefs d'entreprises de la région, qui se montraient hésitant à franchir le pas à l'international, malgré leur succès économique évident. Pour corroborer ses propos, le ministre est revenu sur les mesures prises par le gouvernement lors de la dernière tripartite, évoquant tous les appuis publics retenus à cet effet, y compris en matière de formation, vis-à-vis de laquelle "l'Etat, dès septembre prochain, va assurer 80 % des charges de l'entreprise pour la formation", a-t-il précisé. M. Benbada a indiqué, à ce propos, que cette formation de haut niveau sera assurée par l'Ecole supérieure des affaires. Le ministre, s'est dit à ce titre favorable, y compris pour l'investissement d'entreprises nationales à l'étranger, pour peu, "qu'elles s'engagent à rapatrier leurs dividendes", a-t-il assuré, en réponse à quelques opérateurs en bute à cette contrainte. Parmi elles, Général Emballage, spécialisée dans la transformation et fabrication de carton ondulé, qui en raison des restrictions légales, peine à "s'externaliser", notamment en Europe, où ses produits sont fortement sollicités, selon son PDG, Ramdane Batouche. M. Benbada, a tenu à rassurer, que le gouvernement a pris en charge cette question en autorisant, dans l'attente d'une réforme de la loi, les opérateurs économiques à payer leurs prestataires étrangers sur leurs comptes devises, détenu auprès de la Banque d'Algérie, dont la quote-part est passé de 10 à 20%. Lors de cette visite dans la wilaya de Béjaïa, le ministre a passé en revue une pléiade d'entreprises privées, dont la gestion et la réussite ont montré un formidable potentiel, susceptible de renforcer l'activité nationale à l'exportation.
