La célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie a fait la Une de l'ensemble des titres de la presse nationale, parus ce jeudi. Les journaux ont marqué cet événement historique en consacrant leurs éditoriaux et des commentaires à cette date hautement symbolique pour le pays et en publiant aussi des suppléments, des témoignages, entretiens et reportages. Le quotidien Liberté qui qualifie la guerre de Libération d'"unique dans l'histoire de la décolonisation", a relevé que "50 dans la vie d'une nation à la culture millénaire, n'est qu'une goutte dans son histoire qui remonte à Massinissa". L'éditorial, signé par le directeur de la publication du journal, a passé en revue les étapes vécues par l'Algérie depuis 1962, avant de conclure qu'en dépit de tout, pour les Algériens, "l'Algérie sera toujours belle et au-dessus de tout". Le Temps d'Algérie va dans le même sens en barrant sa Une par un titre en grande manchette "Malgré tout bladi nabghik", alors que La Tribune qualifie les 50 ans d'indépendance d'"âge de raison". "C'est un rêve que les martyrs ont fait avant le 5 juillet 1962. C'est un rêve que nous, grâce à eux, nous faisons le 5 juillet 2012. Pour que l'Algérie ne connaisse pars un jour son +printemps arabe+", écrit la Tribune dans son éditorial. Pour Horizons, le 5 juillet 1962 fut "à la fois une victoire et une reconnaissance", et de commenter que "l'indépendance arrachée au prix d'énormes sacrifices ne peut se mesurer qu'à l'aune de ce que fut le pays". Dans son éditorial signé par le directeur de la publication, le Jeune indépendant, a relevé la "fierté" du peuple algérien de "son million et demi de martyrs, après 130 ans de résistance et près de huit ans de lutte intensive contre la cruauté de l'armée coloniale". L'éditorialiste écrit qu'"il n'existe qu'une seule Algérie, une et indivisible, unie dans la victoire permanente sur l'adversité : la victorieuse". L'éditorialiste d'El Moudjahid voit, pour sa part, en ce 5 juillet la "cause d'un peuple qui a vaincu la peur, la fatalité et s'est levé dans la souffrance pour porter, sur les tribunes internationales, la guerre de Libération nationale". El Watan qui a consacré un supplément à cet événement sous le titre "un passé glorieux, une liberté confisquée", est longuement revenu sur le colloque qu'il organise à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance. Le journal a estimé que ce cinquantenaire est une "halte qui exige un bilan critique", au moment où Le Soir d'Algérie évoque "50 ans de progrès, d'espoir et de déceptions". Le quotidien arabophone Ech Chourouk a appelé dans son commentaire à faire le bilan des 50 années d'indépendance, en tirant des enseignements de certains "échecs" au lieu de se "noyer dans des festivités folkloriques". Dans le même sillage, le directeur de la publication de Sawt El Ahrar a fait observer que le recouvrement de l'indépendance ne doit pas se confondre avec l'organisation de festivals, mais il est temps, a-t-il estimé, de réfléchir "sérieusement à préserver la souveraineté nationale des pressions extérieures". De son côté, Al Khabar s'est attardé sur les nouvelles perspectives des relations algéro-françaises, en soulignant la "dynamique" appelée à marquer les rapports entre les deux pays, à la faveur du retour des Socialistes au pouvoir en France. La directrice de publication d'Ach Chaab a, quant à elle, mis en exergue la stabilité de l'Algérie en dépit du contexte mondial actuel, de même que la responsable du journal Al Fajr qui s'enorgueillit de l'attachement des Algériens à leur identité en dépit de la mondialisation induite par l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication.