Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a annoncé, lundi à Aïn Témouchent, l'installation "la semaine prochaine" de l'agence nationale de greffe d'organes et la pose de la première pierre, "courant juillet", du projet de pôle biotechnologique algéro-américain. Créée par décret exécutif approuvé par le gouvernement, l'agence nationale de greffe d'organes, "dont la directrice a été déjà désignée, sera dotée de comités scientifique et de bioéthique", a précisé le ministre, lors d'un point de presse en marge de sa visite dans la wilaya d'Aïn Témouchent. M. Ould Abbès a précisé que cette agence disposera d'une banque de données et d'une banque d'organes pour réguler sa gestion. "Chaque donneur disposera d'une carte de greffe qu'il signera de son vivant. En cas de mort encéphalique, ses organes seront utilisés pour sauver un patient", a-t-il expliqué, tout en soulignant la possibilité de recourir à "l'acceptation de la famille en cas de mort brusque d'une personne pour prélever ses organes". D'autre part, le ministre a annoncé la pose de la première pierre, courant juillet, du projet de pôle biotechnologique algéro-américain, prévu dans le cadre du jumelage avec l'université de Harvard. "La cérémonie est prévue au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et se déroulera en présence du recteur de la première université au monde, celle de Harvard", a-t-il précisé. Cette opération est intitulée "Algérie vision 2020", a-t-on indiqué. Revenant sur la question de la disponibilité du médicament, M. Ould Abbes a précisé que le problème a été réglé par "une meilleure maîtrise de la distribution", signalant, dans ce contexte, l'importation, durant les cinq premiers mois de cette année, de l'équivalent de 25 milliards de dinars de médicaments. "Malheureusement, il existe des disfonctionnements dans la distribution entre la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et les établissements hospitaliers", a-t-il déploré. Sur la prise en charge des cancéreux, le ministre a indiqué que le déficit en radiothérapie sera résolu en 2013, avec l'ouverture de nouveaux centres dont le nombre passera à 13 au lieu de quatre actuellement. La visite de travail du ministre a débuté à l'hôpital du "19 mars 1962" de Beni Saf où il a annoncé l'affectation d'un gynécologue, d'un radiologue et d'un médecin biologiste pour le service d'hémodialyse. Ce service bénéficiera également, d'un nouveau générateur de secours. Ces apports contribueront, par ailleurs, à l'amélioration des conditions de soins au niveau des services de maternité et de radiologie qui ont enregistré, ce premier semestre, 668 accouchements, dont 130 par césarienne, et plus de 4.200 actes de radiologie, respectivement. A l'Etablissement hospitalier Dr Benzerdjeb d'Ain Temouchent, le ministre a approuvé un projet d'extension de cette infrastructure qui ne cesse d'améliorer ses prestations de santé au profit des malades dans la région ouest. En visitant les services de chirurgie pédiatrique, d'oncologie et de radiologie, M. Ould Abbes a relevé la nette progression de la couverture sanitaire des malades à ce niveau. Une prise en charge médicale spécialisée conséquente y est remarquée.