Créée par décret exécutif approuvé par le gouvernement, l'agence nationale de greffe d'organes, «dont la directrice a été déjà désignée, sera dotée de comités scientifique et de bioéthique», a précisé le ministre, lors d'un point de presse en marge de sa visite dans la wilaya d'Aïn Témouchent. M. Ould Abbès a précisé que cette agence disposera d'une banque de données et d'une banque d'organes pour réguler sa gestion. «Chaque donneur disposera d'une carte de greffe qu'il signera de son vivant. En cas de mort encéphalique, ses organes seront utilisés pour sauver un patient», a-t-il expliqué, tout en soulignant la possibilité de recourir à «l'acceptation de la famille en cas de mort brusque d'une personne pour prélever ses organes». En outre, le ministre a annoncé la pose de la première pierre, courant juillet, du projet de pôle biotechnologique algéro-américain, prévu dans le cadre du jumelage avec l'université de Harvard. «La cérémonie est prévue au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et se déroulera en présence du recteur de la première université au monde, celle de Harvard», a-t-il précisé. Cette opération est intitulée «Algérie vision 2020», a-t-on indiqué. Revenant sur la question de la disponibilité du médicament, M. Ould Abbes a précisé que le problème a été réglé par «une meilleure maîtrise de la distribution», signalant, dans ce contexte, l'importation, durant les cinq premiers mois de cette année, de l'équivalent de 25 milliards de dinars de médicaments. «Malheureusement, il existe des dysfonctionnements dans la distribution entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et les établissements hospitaliers», a-t-il déploré. Sur la prise en charge des cancéreux, le ministre a indiqué que le déficit en radiothérapie sera résolu en 2013, avec l'ouverture de nouveaux centres dont le nombre passera à 13 au lieu de 4 actuellement. R. N. / APS