Véritables héritiers de la glorieuse équipe de football du Front de libération nationale (FLN), qui a su porter la voix de l'Algérie à travers le monde pendant la révolution, plusieurs clubs de l'Algérie indépendante ont pris juste après le relais pour écrire l'histoire du football national et représenter dignement, pour certains, l'Algérie dans les différentes manifestations internationales. Le MC Alger, la JS Kabylie, L'ES Sétif au niveau africain et le CR Belouizdad, l'USM Alger ou encore à un degré moindre le MC Oran au niveau arabe et national, ont marqué de leurs empreintes les différentes compétitions auxquelles ils ont pris part. C'est le club de Soustara qui dès 1963, annoncera la couleur en remportant le premier championnat de l'Algérie indépendante. Sur la pelouse du stade municipal du Ruisseau (20 août 1955 actuellement), les joueurs du regretté Abdelaziz Bentifour s'imposent face à leur voisin du MC Alger sur le score de 3 à 0. Une année plus tard c'est l'autre USMA, celle de Annaba qui décroche le sésame en battant en finale le NA Hussein Dey (1-0). Brève éclaircie des deux USMA, puisque le reste des années soixante fut marquée par le règne du CR Belouizdad, véritable machine à gagner qui écrasera tout sur son passage durant plus de 5 années. Les Lalmas, Achour, Kalem, Selmi, Hamiti ... et le gardien de but Abrouk, ont réussi, par leurs talents innés, à défrayer la chronique, en remportant dix titres nationaux ert maghrébins. Le grand Chabab dominera de bout en bout le football national, notamment en 1969 et 1970, avec le doublé (coupe-championnat). Ce sera la fin d'un règne d'une épopée merveilleuse du grand Chabab qui passera le flambeau au Mouloudia d'Alger au tout début des années 1970. Le MC Alger, des Bachi, Betrouni, Bencheikh, et autres Draoui et Bousri entameront une nouvelle ère qui les ménera en décembre 1976 dans le panthéon du football africain après leur succès en Coupe d'Afrique des clubs champions face au club guinéen de Hafia Conakry. Dans un stade du 5 juillet archi plein et sous le regard du chef de l'état de l'époque, le regretté Houari Boumedinne, les joueurs de Abdelhamid Zouba réussiront à renverser la vapeur, après leur défaite en match aller (3-0), offrant à l'Algérie son premier titre continental. Cinq ans plus tard, la JS Kabylie rejoint le MCA, et s'adjuge la Coupe d'Afrique des champions, avec en prime aucun match perdu durant son parcours. Le Club phare de la Kabylie refait des siennes en réussissant à remporter une autre coupe d'Afrique des clubs champions en 1990, avant de séduire la coupes de la Confédération (CAF) trois fois de rang, en 2000, 2001, et 2002. L'ES Sétif, n'est pas des moindres, puisque l'Aigle Noir peut se targuer d'avoir écrire l'une des plus belles pages du football national. En décembre 1988, les poulains du feu Mokhtar Aribi, ont atomisé les Nigérians d'Iwaniwanyu (4-0), sur la pelouse du stade Chahid Hamlaoui de Constantine, en finale de la C1. Avec l'avènement du professionnalisme, le football national espère bien retrouver sa vrai place, sur le plan continental pour pouvoir au moins égaler les performances réalisées par les clubs durant les dernières décennies. Par Mohamed Aissani