Le nouveau gouvernement dirigé par Abdelmalek Sellal, nommé Premier ministre en remplacement de M. Ahmed Ouyahia, aura la tâche de poursuivre l'application du programme présidentiel, notamment les réformes entamées ces derniers mois. "Il existe une feuille de route pour poursuivre les taches de développement que doit connaître l'Algérie notamment pour ce qui est des réformes", a déclaré M. Sellal, au terme de la cérémonie de passation de pouvoirs avec M. Ouyahia. M. Sellal a également évoqué la préparation des prochaines élections locales, une nouvelle étape sur la voie des réformes politiques engagées en Algérie. L'équipe gouvernementale est composée de 35 portefeuilles dont un ministère délégué et cinq secrétariats d'Etat. Trois postes ont été confiés à des femmes, à savoir Mme. Khalida Toumi, maintenue à la tête du ministère de la culture, Mme Souad Bendjaballah, titulaire du portefeuille de la solidarité nationale, et Mme Dalila Boudjemaa, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'aménagement du territoire, de l'environnement et de la ville, chargée de l'environnement. Par ailleurs, en application de l'article 78 de la Constitution, le président de la République a nommé M. Ahmed Noui, ministre secrétaire général du gouvernement. Cap sur les réformes politiques et le développement économique La feuille de route évoquée par le Premier ministre trace également les contours de l'action gouvernementale pour le compte de l'étape à venir notamment en matière des réformes politiques et le développement soci-économique. Conscient de l'importance de la mission qui échoit à son gouvernement, M. Sellal reconnaît la consistance du travail à accomplir dans la conjoncture actuelle. "Nous avons effectivement du pain sur la planche mais notre objectif principal est de poursuivre la mise en œuvre du programme du président de la République sur le terrain", a-t-il soutenu. Dans cet ordre d'idées, M. Sellal a promis qu'il "ne ménagera aucun effort" avec les membres de l'exécutif pour "être à la hauteur de cette confiance". En effet, le Premier ministre qui met en œuvre le programme du président de la République et coordonne, à cet effet, l'action du gouvernement, selon les termes de la constitution, il est appelé à soumettre son plan d'action à l'approbation de l'Assemblée Populaire nationale qui ouvre à cet effet un débat général. Mettre a profit les potentialités économiques du pays Dans cette perspective, le nouveau gouvernement devrait mettre à profit l'aisance financière et les potentialités économiques du pays pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale susceptible d'être affectée, compte tenu des développements économiques internationaux, par des facteurs exogènes. "L'Algérie recèle d'importantes potentialités pour faire face aux défis imposés par les développements économiques internationaux", a rassuré M. Sellal, qui a, cependant, reconnaît que les développements extérieur " "ne sont pas toujours de bonne augure". L'action gouvernementale devrait également s'inspirer de la conviction du Premier ministre, qui s'est engagé (...) à travailler avec dévouement au mieux des intérêts du peuple, car l'Algérie est capable de donner beaucoup plus à ses enfants". Gagner la confiance des citoyens Il s'agit là, par ailleurs, d'une autre mission confiée par le président de la République au nouveau gouvernement, comme l'a expliqué M. Sellal, qui s'est dit "totalement confiant" en la capacité du nouveau gouvernement à "mener à bien cette mission". Il a appelé, dans ce contexte, à "faire preuve de vigilance et de prudence afin d'être à la hauteur de ces défis grâce aux capacités de notre peuple et de notre jeunesse en particulier". Par ailleurs, M. Sellal a mis l'accent sur la nécessité de développer les capacités de production dans tous les domaines économiques et d'améliorer les services publics et sociaux pour "gagner la confiance des citoyens", concluant que "c'est là l'objectif suprême pour lequel nous travaillerons tous".