Le nouveau Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, va poursuivre le travail entamé par son prédécesseur, Ahmed Ouyahia. Là dessus, il n'y aura pas de nouveau, juste un changement de méthode de travail qui diffère entre l'arrivant et le partant. M. Sellal, ne fait pas mystère de sa mission à la Primature. Il a ainsi indiqué qu'il va «poursuivre le travail déjà entamé par le gouvernement de M. Ahmed Ouyahia». Mieux, il précisera que «le programme du président de la République est le même et nous ambitionnons de poursuivre sa mise en oeuvre». Il a affirmé dans une déclaration à la presse après sa prise de fonction qu'il y a une 'feuille de route pour poursuivre les tâches de développement que doit connaître l'Algérie, notamment pour ce qui est des réformes». Il a cité en priorité les prochaines élections locales et le projet de révision de la Constitution. Un chantier du Président qui reste à mettre en oeuvre. Mais, Sellal ne veut pas aller seul au devant de lourdes tâches gouvernementales. Il 'invite tous les citoyens à placer leur confiance en nous et à nous accorder une chance pour pouvoir poursuivre le travail''. En retour, il dit que 'nous leur affirmons, de notre côté, que nous ne ménagerons aucun effort pour être à la hauteur de cette confiance (...)''. Logements, routes, AEP, éducation, emploi, énergie, les chantiers qui attendent le désormais ex-ministre des Ressources en eau sont nombreux. Et délicats. «Nous avons effectivement du pain sur la planche mais notre objectif principal est de poursuivre la mise en oeuvre du programme du président de la République sur le terrain», a-t-il précisé à ce propos. Sur le volet économique, il reste également persuadé que l'Algérie «recèle d'importantes potentialités pour faire face aux défis imposés'' par la crise économique. Pour lui, il est nécessaire 'de développer nos capacités de production dans tous les domaines économiques et d'améliorer le service public et les oeuvres sociales pour gagner la confiance des citoyens». 'C'est là l'objectif suprême pour lequel nous travaillerons tous». 'Je m'engage devant tous les citoyens, comme je l'ai fait devant le président de la République à travailler avec honnêteté et dévouement au mieux des intérêts du peuple, car l'Algérie est capable de donner beaucoup plus à ses enfants (...)». Nommé lundi Premier ministre, M. Sellal, qui a commencé sa carrière comme chef de daïra et a gravi lentement mais sûrement tous les échelons de l'administration (chef de cabinet, chef de daïra, wali, ministre), n'a pas donné par ailleurs de détails ni d'indications sur la date et la composante de son gouvernement. Il aura peu de temps pour le communiquer, sachant que ce sera le Président Bouteflika qui va désigner les nouveaux ministres. Sur cette question, il a été clair: «le président de la République jouit de toutes les prérogatives que lui confère la Constitution à ce propos». Et puis, a-t-il rassuré, «nous allons faire le nécessaire, aujourd'hui ou demain, pour permettre au nouveau gouvernement de commencer son travail, car nous ne disposons plus de suffisamment de temps pour faire face aux problèmes qui se posent». Enfin, la nomination de M. Sellal, un peu plus de trois mois après les élections législatives, casse cette ancienne bipolarisation Belkhadem - Ouyahia qui avait présidé aux destinées du Premier ministère depuis les années 2000.