Le changement de gouvernement opéré mardi par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, comporte des "surprises", a relevé la presse nationale mercredi, mettant en évidence le départ de "figures emblématiques". "Départs et réhabilitations surprise", titre en Une le Soir d'Algérie, indiquant que le président "prend tout le monde de court en procédant à un changement gouvernemental de grande envergure avec d'énormes surprises". "Vingt-quatre heures après la nomination de Abdelmalek Sellal (à la tête du gouvernement), il rend publique la nouvelle composante d'un gouvernement où ne figurent plus les figures les plus emblématiques", ajoute le quotidien qui relève également la réhabilitation de personnalités nationales, à l'instar de l'ex-président de l'Assemblée nationale populaire (APN), Abdelaziz Ziari. De son côté, El Watan s'est interrogé en Une : Sellal peut-il relancer l'économie ?, estimant que le nouveau Premier ministre "semble être conscient des lourds défis qu'il doit relever pour réussir sa mission". "L'urgence du moment est la relance de la machine économique nationale, à l'arrêt depuis le printemps dernier, voire bien avant. Abdelmalek Sellal devra trouver des solutions à même de permettre à l'économie nationale de sortir de sa dépendance chronique des hydrocarbures", ajoute le journal. "Nouveau souffle", écrit dans son éditorial Liberté, qui relève que le gouvernement de Sellal "est appelé donc à corriger les imperfections relevées ces derniers mois et relancer la machine économique grippée par les effets de la crise internationale et les changements induits par le Loi de finance complémentaire (LFC)". Commentant le départ de certains ministres du gouvernement, le même journal estime qu'"après plus d'une décennie de règne, les dinosaures quittent le gouvernement. Certains ont passé plus de dix ans au sein de l'exécutif...". Pour la Tribune, qui met en évidence le caractère technocratique du nouveau gouvernement, "l'enjeu de l'actuelle entrée politique est incontestablement la révision de la constitution". "Cette échéance devant approfondir le processus des réformes va permettre une nette décantation au sein de l'APN et le positionnement de chaque courant politique en fonction de ses projections surtout idéologique dans un contexte régional dominé par une rude bataille doctrinale autour de projets de société antagonique". Pour sa part, El Khabar estime que l'absence d'Aboubakr Benbouzid, Yazid Zarhouni, Abdelaziz Belkhadem et de Djamel Ould Abbès sont la surprise de ce remaniement. El Chourouk El Yaoumi considère que le staff gouvernemental a conservé ses grands axes, avec "le maintien des ministres de souveraineté dans leur postes respectifs", ajoutant toutefois que l'équipe de Sellal "ne reflète pas la composante du parlement actuel". Enahhar El Djadid, estime quant à lui que le nouveau gouvernement constitue un changement "profond" avec l'émergence de nouvelles têtes qui occupaient des postes "de moindre envergure".