Le président de la fédération libyenne de football (FLF), Meftah Kouidir s'est dit "très confiant" en son équipe avant d'affronter l'Algérie dimanche prochain pour le compte du dernier tour aller des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations (CAN-2013) à Casablanca, bien qu'il reconnaisse que ses joueurs accusent du retard dans la préparation du rendez-vous maghrébin. "L'équipe est restée inactive pendant un mois et demi environ, soit depuis le championnat arabe disputée en Arabie saoudite, mais les nombreux matches amicaux livrés depuis la reprise du travail, que ce soit à Tripoli ou en Tunisie ou même ici au Maroc, nous ont permis de rattraper, un tant soit peu le retard accusé dans ce registre", a déclaré à l'APS le premier responsable du football libyen. "Certes, dans de telles conditions, il devient très difficile à notre équipe de faire face à un adversaire aussi costaud comme celui d'Algérie, mais personnellement je fais entière confiance à mes protégés, et je sais très bien qu'ils sont animés d'une grande volonté pour décrocher le billet qualificatif à la prochaine CAN pour la deuxième fois de rang", a-t-il ajouté. Le président de la FLF a affirmé, en outre, que sa structure a tout mis en oeuvre pour que sa sélection soit dans les meilleures conditions possibles afin de procurer la joie à tout le peuple libyen, en dépit de la situation difficile que traverse le pays après la chute de l'ancien régime. Justement, en évoquant ces difficultés, Meftah Kouidir a fait savoir que si ses joueurs bénéficient d'un nombre aussi précieux de stages à l'étranger pour préparer ses échéances, "c'est grâce au contrat de parrainage signé avec l'un des opérateurs de téléphonie mobile en Libye, sans oublier, l'apport des pouvoirs publics", a-t-il souligné. La Libye qui a disputé plusieurs matches amicaux en vue de son rendez-vous face à l'Algérie dimanche, n'avait pas d'autres alternatives pour préparer cet évènement que d'opter pour un grand nombre de tests, "en dépit du risque de blessures pris par le staff technique" , a estimé le président de la FLF, ajoutant que l'arrêt de la compétition en Libye depuis presque deux saisons a mis les joueurs de l'équipe nationale dans une situation très difficile sur le plan compétitif. "Malgré cela, je pense que nous avons, jusque là, réussi tous les paris, en participant notamment à la précédente édition de la CAN, et c'est ce qui nous motive davantage pour rééditer le même coup, en assurant une place parmi les 16 sélections appelés à prendre part à la prochaine CAN", a-t-il assuré. Mais Kouidir reste persuadé tout de même que ses poulains doivent cravacher très dur pour passer l'écueil des Verts, sur qui il n'a pas tari d'éloges, estimant que la bande à l'entraîneur bosniaque Vahid Halilhodzic "enregistre de nets progrès depuis quelques temps, leur permettant de postuler à un retour en force sur la scène footballistique africaine". "Si la CAF ne nous avait pas lésé, nous aurions évité l'Algérie dans ce tour". Conscient donc de la difficulté de la tâche qui attend son équipe contre les coéquipiers de Lacen, le président de la FLF a révélé qu'il avait même contesté uprès de la Confédération africaine de football (CAF), le versement de la sélection de son pays dans le deuxième pot avant le tirage au sort du dernier tour des éliminatoires de la CAN. "Je n'ai pas cessé de contester auprès de la CAF notre position avant le tirage au sort. On n'aurait jamais du être versé aux côtés des équipes du second pot, vu que notre classement FIFA (36e) est bien meilleur que celui de beaucoup de nations positionnées dans le premier pallier. Si la logique avait été respectée, nous aurions évité l'Algérie dans ce dernier des éliminatoires. La CAF nous a lésé, car il existe en son sein des personnes qui travaillent dans les coulisses pour servir les intérêts de parties bien connues", a-t-il accusé. Et pour étayer ses dires, le même responsable a cité le cas du Cameroun, 76e au classement de la FIFA mais qui a hérité du Cap Vert lors du dernier tour éliminatoire de la CAN. Enfin, le responsable libyen a tenu à calmer les ardeurs avant le match de dimanche en appelant au fair-play, insistant notamment sur "les relations fraternelles" liant les deux pays, avant de conclure en disant qu'il "s'agit, après tout, d'un simple match de football au terme duquel il doit y avoir un vainqueur et un vaincu".