Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la FAF n'a pas pris encore de position concernant le lieu du déroulement du match Libye-Algérie comptant pour le 3e et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013.Contrairement en effet à la domiciliation du match qui a opposé les Verts au Mali dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 qui s'est joué il y a un peu plus d'un mois à Ouagadougou au Burkina Faso où l'instance dirigée par Mohamed Raouraoua n'a pas tardé à réagir et afficher sa position en sollicitant la FIFA et la CAFpour la délocalisation de la ladite rencontre dans un pays neutre au vu de la situation socio-sécuritaire difficile qui prévaut au Mali, pour le prochain rendez-vous face aux Libyens, c'est toujours le silence radio. Des observateurs sont allés un peu plus loin en affirmant qu'il y a même une certain gêne de la part du premier responsable du football de se positionner vis-à-vis de cette affaire. Pour rappel, la FAF avait demandé officiellement à la FIFA à travers un communiqué pour délocaliser le match Mali-Algérie sur un terrain neutre. “La Fédération algérienne de football a saisi ce jour la Fédération internationale de football association pour demander la délocalisation du match Mali-Algérie, prévu le 09 juin 2012 à Bamako, pour le compte des qualifications de la Coupe du Monde, Brésil 2014, pour être joué sur un terrain neutre. Cette démarche est dictée par la situation exceptionnelle que vit le Mali et en particulier la ville de Bamako et dans le but de préserver la sécurité des joueurs de l'équipe nationale d'Algérie", pouvait-on lire dans la missive envoyée par Raouraoua à la plus grande instance internationale du football mondial. Or, pour le match contre les Chevaliers de la Méditerranées, on donne l'impression de faire dans “le wait and see" c'est-à-dire que la FAF attend la décision de la CAF sans “se mêler directement dans le dossier" lequel dépasse apparemment le cadre sportif. À l'opposé, les Libyens font le forcing pour pouvoir accueillir les Algériens à Tripoli pour le match-aller qui devra se jouer entre le 7 et le 9 septembre prochain. À ce titre, ils ont mis les grands moyens pour que l'instance d'Issa Hayatou accepte leur demande. Outre un écrit officiel qui aurait été envoyé par la Fédération libyenne de football à la CAF où elle a exprimé son souhait de voir le match Libye-Algérie se jouer à Tripoli tout en assurant que toutes les conditions sécuritaires seront prêtes le jour J, une forte délégation formée des personnalités sportives et des dirigeants de la FLF s'apprête à rallier le siège de la CAF au Caire pour exposer la position de la Libye vis-à-vis du déroulement de derby maghrébin. En effet, ladite délégation qui sera conduite par le président de l'instance footballistique libyenne, Meftah Kouidir compte mettre tout son poids pour influencer les décideurs de la CAF concernant la domiciliation de la rencontre face à l'Algérie. On évoque même l'organisation d'un grand tournoi de football durant le mois de Ramadhan qui aura lieu à Tripoli avec plusieurs grandes personnalités du football du continent invitées, comme Issa Hayatou. D'autre part, on estime ici et là que cette double confrontation pourrait bien être un facteur “très favorable" pour développer un peu plus les relations entre les deux pays. Une relation qui a connu un froid en raison de la position “neutre" affichée par l'Etat algérien vis-à-vis de la révolution qui a ébranlé ce pays et qui a précipité la chute ou plutôt a fait tomber le régime de l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi. Par ailleurs, force est de reconnaître que les joueurs algériens et même l'entraîneur national Vahid Halilhodzic ne semblent pas trop se focaliser sur le lieu qui abritera le rendez-vous face à la sélection libyenne. Interrogé de nombreuses fois pour s'exprimer sur le sujet, le technicien bosnien a estimé que le plus important pour lui c'est que l'équipe soit prête d'ici le jour “J'' pour lui, peu importe où va se jouer ce match. “L'essentiel c'est qu'on soit fin prêts à cette première rencontre qu'on va tenter de bien négocier" a-t-il dit entre autres. Idem pour les joueurs qui depuis “la mésaventure" vécue face aux Maliens où ils avaient, pour rappel, laissé échapper une belle opportunité de renforcer leur chances de qualification au dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 en cédant les trois points du match à leur adversaire dans un match qui s'est joué pourtant à Ouaga, ne semblent pas intéressés par le sujet. F. R.