La pièce ‘‘Le printemps de Rome'‘ représentera Guelma au festival du théâtre professionnel prévu samedi prochain à Alger, a indiqué mercredi le directeur du théâtre régional de cette ville. Ali Bouraoui s'attend à ce que cette dernière production du théâtre régional de Guelma (TRG), dont la générale a été donnée le 17 juillet dernier, ‘‘attire l'attention des critiques et des professionnels du théâtre'‘, pour, a-t-il dit, ‘‘la qualité de son scénario et les techniques esthétiques mises en œuvre dans sa scénographie et dans le jeu des comédiens'‘. La pièce qui met en scène le personnage de Néron, le 5ème et dernier empereur romain, dépeint les traits de caractère de ce monarque célèbre dans l'histoire pour avoir mis le feu dans Rome, en l'an 64 de l'ère chrétienne et qui s'est réjoui du spectacle macabre de sa capitale brûlant avec sa population pendant que lui, retranché dans une haute tour, jouait d'un instrument de musique et chantait des poèmes d'Homère décrivant l'incendie de Troie. Khider Hmida, auteur du scénario, a expliqué qu'il a voulu, au travers de cette pièce, utiliser les moyens d'expression que permet le théâtre pour traiter de l'idée du despotisme et aborder à travers la personnalité psychopathique d'un tyran violent et agressif comme Néron, les changements qui s'opèrent dans la scène politique internationale, ‘‘le tout dans un style satirique usant de la méthode du théâtre dans le théâtre'‘. La pièce se présente sous forme d'œuvre théâtrale qui raconte l'histoire de Néron par une troupe de comédiens débutants qui rencontrent un succès grandissant à chaque spectacle donné. Cette confiance en soi va finir par griser les comédiens qui vont vite se prendre pour de grandes stars et sortir du texte et de l'autorité du metteur en scène pour n'obéir qu'à leurs caprices et impulsions du moment. En observant le spectacle de près, le metteur en scène arrivera à la conclusion que chaque personne porte en son fonds un Néron qui sommeille et n'hésitera pas à tirer sur ses comédiens au moment même où ils saluaient le public sous un tonnerre d'applaudissements, les tuant tous sur scène en poussant ces cris : c'est moi qui ai fabriqué Néron ! c'est moi qui ai fabriqué Néron !...