Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) se sont "félicités" dimanche de l'engagement du gouvernement à axer son action sur l'amélioration du service public, tout en appelant à l'application "stricte" et "effective" du plan d'action de l'Exécutif pour la mise en œuvre du programme du président de la République. Intervenant dans les débats ayant suivi la présentation à l'APN par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du plan d'action du gouvernement, les députés des différents partis ont mis l'accent sur la bonne gouvernance, la réhabilitation et le renforcement du service public, la relance de l'économie et la résorption des fléaux sociaux ainsi que la relance de l'économie nationale. Le député du parti du Front de libération nationale (FLN), Tayeb Badi, a d'abord appelé à "valoriser" ce qui a été réalisé dans le cadre du programme du président de la République, insistant sur l'encouragement et le soutien aux secteurs d'activités créateurs de richesses, tels que l'agriculture, le tourisme et l'industrie. Son collègue au parti du FLN, Mahi Khalil, a abondé dans le même sens, en saluant les "grands acquis" réalisés dans le cadre du plan quinquennal, exhortant le gouvernement à poursuivre ces efforts. Tout en se félicitant de la décision prise par l'actuel Exécutif de relancer le projet Oustratic (un ordinateur par famille), il a suggéré de l'améliorer en dotant les élèves (tous paliers confondus) d'un laptop avec connexion à internet. Le député du parti FLN a, par ailleurs, demandé au gouvernement Sellal de "réactiver" le projet se rapportant à la nouvelle loi sur la santé dans le but d'assainir et de moderniser ce secteur "vital". Azzedine Boutaleb, de la même formation politique, a mis l'accent sur les difficultés que connaît actuellement le secteur de l'éducation nationale, déplorant, à cet effet, les contraintes auxquelles sont confrontés parents et élèves concernant la surcharge des classes. Il a encouragé, d'autre part, le gouvernement à poursuivre sa politique d'assainissement des villes avec la suppression notamment des marchés informels, souhaitant que cette opération s'inscrive dans la durée. Mohamed Kemama, député FLN de Tamanrasset, a "salué" les prises de position de l'Algérie vis-à-vis des événements en Libye et au Mali, mettant en exergue la politique de dialogue et de concertation prônée par l'Algérie dans la résolution des conflits. De son côté, le député du Rassemblement national démocratique (RND), Guechi Mahmoud, a valorisé le plan d'action du gouvernement qui, a-t-il dit, est un "prolongement" du plan d'action du précédent Exécutif. Il a mis l'accent dans son intervention sur l'amélioration du service public, citant la généralisation de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que la poursuite des efforts de l'Etat dans le domaine de l'alimentation des populations des différentes régions du pays en eau potable. Djelloul Djoudi, du Parti des travailleurs (PT), a plaidé pour davantage de décisions "souveraines" afin de protéger l'économie nationale de la crise économique affectant le "monde capitaliste", ce qui permettra de préserver l'Algérie, a-t-il poursuivi, des "pressions étrangères engendrées par les événements secouant la Libye et le Mali". Faisant part de la "satisfaction" de son parti quant aux projets inscrits dans le cadre du plan d'action du gouvernement, M. Djoudi a relevé que l'actuel gouvernement qui s'apprête à parachever les réformes engagées, doit d'abord établir une "évaluation des réformes déjà réalisées". La députée Meriem Deradji, du Front de la justice et du développement (FJD), a exprimé ses "doutes quant à l'application de ce plan d'action" et exigé du précédent gouvernement de "rendre des comptes" sur son bilan. De son côté, le député du Mouvement national de l'espérance (MNE), Habib Korichi, a appelé à appliquer le plan d'action du gouvernement et à inscrire, par ailleurs, les villes du sud du pays dans les projets de rénovation des infrastructures routières. Intervenant à la fin des débats, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, a exhorté les députés à se concentrer sur le plan d'action du gouvernement et éviter de s'attarder sur les problèmes que connaissent leurs régions respectives. Les débats qui verront l'intervention de 269 députés se poursuivront en plénière pendant cinq jours, avant les réponses du Premier ministre et le vote du plan le 2 octobre prochain.