Plus de 600 hectares de surfaces forestières ont été ravagés par les feux en quatre jours à Tipasa, particulièrement dans la région de Chenoua, selon un bilan définitif communiqué mercredi par la Protection civile de la wilaya. Les unités de la Protection civile de la wilaya sont intervenues pour l'extinction de pas moins de 27 incendies, signalés du 21 au 24 septembre courant, au niveau des forêts de Tipasa, Cherchell, Sidi Amar, Gouraya, Hadjout et Damous où les estimations de ce corps avaient prévu une perte globale de plus de 300 hectares de couvert végétal, indique-t-on. Le bilan établi en coordination avec les services des forêts fait, quant à lui, état d'une perte végétale estimée à pas moins de 620 ha (entre pin d'Alep, maquis et broussailles), en plus de 2000 bottes de foin, 300 arbres fruitiers et deux hectares de fourrages et de foins. Le plus gros des dégâts a été enregistré dans les forêts du mont Chenoua, théâtre de sept incendies à l'origine de la perte d'une surface de 500 ha de pin d'Alep et de maquis, dont 450 ha dans la seule région des Douars Benaouda et Merabet, mais aussi dans les forêts El Beldj et Chedjar, de même que le massif forestier mitoyen au centre de l'inspection maritime. Dans la région de Cherchell (22 km à l'est de Tipasa), les flammes ont consumé une surface végétale de 75 ha, dont 70 dans la seule forêt du Douar Bouaichine. Aucune perte en vie humaine n'a heureusement été déplorée dans ces incendies, durant lesquels les éléments de la Protection civile ont fait preuve "d'une grande maîtrise et d'un professionnalisme à toute épreuve, grâce à une armada de plus de 150 agents et 13 camions anti-incendie, mis en place au lendemain de l'installation de la cellule de crise, chargée du suivi du développement de ces incendies depuis leur déclaration vendredi dernier", signale-t-on. Sept personnes atteintes d'asphyxie à cause des fumées denses au niveau des forêts d'El Beldj et Hamdania ont été évacuées vers l'hôpital de Tipasa, selon le même bilan. La hausse du mercure ayant atteint les 40 degrés, vendredi dernier, conjuguée à des vents forts et chauds seraient parmi les facteurs à l'origine de la propagation de ces incendies d'une région à une autre, estime-t-on de même source qui signale toutefois l'ouverture d'une enquête par la Gendarmerie nationale pour en déterminer les causes exactes.