Les participants à la 2ème édition du séminaire international sur les énergies nouvelles et renouvelables, ouverte lundi à Ghardaia, ont mis l'accent sur la promotion des énergies nouvelles et renouvelables ainsi que sur la mise en place d'une stratégie énergétique concertée. Intervenant à cette occasion, le professeur Chems-Eddine Chitour, de l'école nationale polytechnique d'Alger, a appelé à l'organisation des "états généraux sur les énergies", en associant les universitaires et chercheurs ainsi que la société civile afin d'établir "une feuille de route sur la politique énergétique à l'horizon 2030". Le Pr. Chitour a exhorté l'ensemble des utilisateurs de l'énergie à "lutter contre le gaspillage, à rationaliser cette denrée fossile et à promouvoir les énergies nouvelles et renouvelables". "Il appartient de mettre en place des normes d'importation des machines, des produits d'électroménagers et autres véhicules, afin d'économiser la consommation énergétique et réduire la pollution", a-t-il dit tout en conseillant de "militer pour l'économie d'énergie qui devient de plus en plus rare". "Chaque calorie d'énergie exportée doit ramener un savoir-faire à capitaliser dans le développement des énergies nouvelles et renouvelables pour se libérer de la dépendance des énergies fossiles", a estimé l'intervenant. Nachida Kasbadji-Merzouk, de l'unité de développement des équipements solaires de Tipasa, a insisté, pour sa part, sur l'importance de l'énergie solaire considérée comme "véritable gage de transition énergétique" pour palier à l'épuisement des combustibles fossiles. Elle a aussi mis l'accent sur l'importance des travaux de recherche dans le développement des énergies renouvelables et la réduction des coûts afférents aux technologies solaires, avant d'appeler à l'ouverture de filières sur les énergies renouvelables dans les centres de formation professionnels "afin de former des techniciens pour les nouveaux métiers liés aux énergies nouvelles et renouvelables tels les installateurs de panneaux photovoltaïque et autres". Cette rencontre scientifique portant sur les énergies nouvelles et renouvelables se veut un espace d'échanges et d'évaluation de l'état d'avancement des recherches entre spécialistes et chercheurs algériens et étrangers, a, de son côté souligné Samira Kerdjou-Chader, directrice de l'unité de recherche de Ghardaia. L'objectif principal de cette manifestation de trois jours est de prendre connaissance des résultats obtenus par les différentes institutions et chercheurs dans le domaine des systèmes photovoltaïques, les nouvelles technologies liées à la biomasse et la transformation de la biomasse en énergie, tout en réduisant les effets polluant de l'environnement, a-t-elle précisé. Une centaine de communications portant sur les gisements solaire et éolien, les systèmes photovoltaïques et hybrides, la biomasse, l'hydrogène et les piles à combustible, ainsi que la maîtrise d'énergie et l'environnement, est au programme de cette rencontre. Les travaux de ce séminaire seront couronnés par des propositions et recommandations visant à renforcer la recherche appliquée en énergies renouvelables en Algérie, et à favoriser les échanges entre chercheurs notamment magrébins, a-t-on indiqué.