Les participants au 1er séminaire international sur les énergies nouvelles et renouvelables, tenu lundi et mardi à Ghardaïa, ont plaidé pour le rapprochement des chercheurs et des partenaires potentiels concernés par les avancées technologiques et scientifiques dans le domaine des énergies renouvelables. "Le but d'une telle démarche est de mettre la recherche en laboratoires, dans le domaine des énergies renouvelables, en application directe sur le terrain, en expliquant leurs modalités d'application aux utilisateurs", a souligné un chercheur lors de cette rencontre. Dans une intervention portant sur le système de pompage photovoltaïque au sein du laboratoire de pompage solaire de l'Unité de recherche en énergie renouvelables (ARAER) de Ghardaïa, un groupe de chercheur a préconisé l'utilisation de l'énergie photovoltaïque dans le pompage de l'eau en zones arides et semi-arides, considérées comme "le plus grand gisement solaire au Monde", situées en dehors du passage de l'énergie conventionnelle. Ce groupe de chercheurs de Ghardaïa a souligné certains des avantages de l'utilisation de l'énergie solaire pour la préservation de l'environnement, en évitant l'utilisation du carburant pour les groupes électrogènes et l'économie dans le transport. De nombreux chercheurs ont aussi évoqué, lors de ce séminaire, le problème du coût de l'énergie d'origine photovoltaïque et éolienne, estimé très élevé par rapport à celui de l'électricité conventionnelle. Les participants ont, néanmoins, signalé que l'énergie solaire et éolienne est compétitive sur le plan coût, lorsque les sites sont favorables, en évoquant aussi l'état général de la recherche orientée vers l'amélioration des performances des générateurs photovoltaïques et éoliens. Ils ont, par ailleurs, insisté sur l'élaboration des Atlas et des cartes des sites d'énergie éolienne et solaire en Algérie afin de rentabiliser cette énergie. Les travaux de cette rencontre scientifique, qui se propose être un espace d'échange d'expériences et de développement des collaborations étroites et fructueuses entre les chercheurs, mais aussi avec les utilisateurs concernés des énergies renouvelables, ont pris fin mardi après midi. Organisée par l'URAER de Ghardaïa, sous le Thème "Les énergies renouvelables pour un développement durable au sud Algérien", la rencontre a permis d'engager le débat sur plusieurs questions portant sur le gisement solaire et éolien, le solaire thermique, les systèmes photovoltaïques, biomasse, hydrogène et piles à combustible, ainsi que la maîtrise de l'énergie et l'environnement.