Les députés de l'assemblée populaire nationale (APN) ont plaidé dimanche au cours du débat en séance plénière sur le projet de Loi de finances 2013 en faveur d'un intérêt accru au secteur de l'agriculture pour la réalisation d'une auto-suffisance alimentaire et la recherche d'une alternative de substitution aux hydrocarbures. Le député Abdelatif Dimli du parti du Front de libération nationale (FLN) a souligné la nécessité d'accorder davantage d'intérêt au secteur de l'agriculture pour réaliser une auto-suffisance alimentaire d'une part, et œuvrer à augmenter le volume des exportations agricoles, d'autre part. Pour ce député, la crise économique mondiale influera impérativement sur les pays exportateurs de pétrole, à l'instar de l'Algérie qui sera dans l'obligation de rechercher des alternatives hors hydrocarbures, et partant, d'opter pour le développement de son agriculture. Le député FLN a suggéré pour ce faire d'alléger, et les dettes des agriculteurs et les impôts imposés aux entreprises en relation avec l'agriculture, telles les entreprises agroalimentaires. Il a appelé à encourager les jeunes à investir dans ce secteur en leur avançant des crédits bonifiés, notamment ceux des Hauts plateaux et du Sud. La députée Kheira Khaldi (Alliance de l'Algérie verte) a proposé la création de petites unités agricoles locales- suivant la vocation de la région- pour la sauvegarde du produit et éviter qu'il périsse comme ce fut le cas de certaines récoltes dans certaines wilayas du pays. Evoquant la santé, Kheira Khaldi a insisté sur l'exploitation rationnelle des crédits alloués à ce secteur, notamment ceux destinés aux infrastructures hospitalières spécialisées en oncologie tout en consacrant une partie de ces crédits à la formation. Le député Tayeb Badi (FLN) a salué de son côté les dispositions contenues dans le projet de Loi, notamment l'absence de nouveaux impôts, ce qui stimulera l'investissement, a-t-il souligné, et renforcera les mesures contenues dans la Loi de finances 2012. Pour poursuivre le renforcement de ces mesures, le député Badi a appelé à l'amélioration de la performance économique et sociale du système fiscal, et à la nécessité de poursuivre la réforme du système bancaire et financier pour l'adapter aux changements économiques que connaît le monde d'aujourd'hui, et dynamiser le rôle des banques dans le processus d'émancipation de l'économie nationale et de soutien des investissements publics. Le député Abdelkader Hadjoudj (FLN) s'est félicité quant à lui de l'article du PLF qui exonère le Conseil national de l'investissement de traiter les investissements de moins de 1,5 milliard DA, contre un seuil minimum de 500 millions DA. Il a proposé dans ce contexte de définir une grille de lecture des investissements productifs approuvée par le Conseil national de l'investissement, qui contribuera à créer des postes d'emploi et qui aura un impact direct sur l'économie nationale, tout en tenant compte des spécificités des régions où l'investissement devrait être encouragé, notamment dans les Hauts plateaux. Certains députés intervenants ont suggéré d'adjoindre le PLF au Budget définitif 2012 ainsi que la Loi de règlement du Budget et appellent le Gouverneur de la Banque d'Algérie à se prononcer sur les indicateurs économiques et financiers. D'autres députés ont déploré le fait que le parlement n'ait pas été consulté avant de prendre la décision d'accorder un prêt au Fonds monétaire international (FMI).