Un hymne symphonique à la patrie a marqué l'ouverture, mercredi soir à Constantine, du 3e festival international de l'Inchad qui coïncide, cette année, avec le 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Etrennant cette 3ème édition de ce festival dédiée, également, au cinquantenaire de l'indépendance, sous le slogan "L'Algérie, chant de l'éternité", l'orchestre symphonique national, conduit par le maestro Rachid Saouli, a imprimé une ambiance de communion patriotique au spectacle d'ouverture en reprenant, avec un nouveau souffle et de nouveaux moyens instrumentaux et vocaux, plusieurs chansons patriotiques qui ont marqué des générations d'Algériens. Le premier concert du festival qui s'est déroulé en présence des autorités locales et d'un représentant de la ministre de la Culture, a offert à une assistance qui remplissait à ras bord le théâtre de la ville, et où l'on remarquait une forte présence de Moudjahidine, une version de l'hymne national Qassaman jouée par tout un orchestre symphonique composé de plus d'une cinquantaine d'instrumentistes et chanté par une chorale de professionnels où prédominaient des voix féminines. Après cette nouvelle version de l'hymne national, le public a été enchanté de redécouvrir, sous le somptueux habillage musical d'un orchestre symphonique, des chansons patriotiques comme "Ya Mohamed mabrouk alik" de Aberrahmane Aziz, "Hamdoulilleh ma b'qach istiîmar fi Bladna" de Cheikh M'hamed el Anka, ou la fameuse chanson patriotique "Min ajlika ichna ya watani". Le souvenir de la regrettée Warda, qui a offert à l'Algérie de très belles chansons patriotiques, a également plané sur cette soirée de célébration du 1er novembre et d'ouverture du 3e festival international de l'Inchad de Constantine. La chanteuse à la voix d'or, Nada Raihane, a interprété en effet une reprise magistrale de "Aid el karama" de la diva Warda et qui a été très applaudie par l'assistance. Outre ce concert de l'orchestre symphonique national, qui a convoqué l'esprit de la Révolution de Novembre, la projection dans la même soirée du film "Zabana", la dernière production cinématographique traitant de la guerre de libération nationale, avait également ravivé avec une acuité particulière, le souvenir des sacrifices incommensurables consentis par les enfants de ce pays pour son indépendance et sa dignité. Le film, projeté au palais de la culture Malek Haddad en présence de son réalisateur Saïd Ould Khalifa, dans le cadre des journées "cinéma et Révolution" a soulevé une vive émotion dans la salle. Le public, ému aux larmes par la séquence de l'exécution par la guillotine du célèbre héros de la Révolution, est demeuré pendant quelques temps cloué aux sièges et incapable de se lever. La soirée de la veille de ce 1er Novembre qui a donné lieu à des hommages à des hommes de spectacle et à gestes de reconnaissance à des Moudjahidine, s'est poursuivie, dehors, par une parade de la fanfare militaire avant d'être clôturée par la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs nationales sur la Place des Martyrs.