Photo : Sahel Par Sihem Ammour Dans le cadre des festivités célébrant le cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie, l'Orchestre symphonique national (OSN) a présenté, jeudi dernier à la salle Atlas, la Symphonie du cinquantenaire, avec au menu de la musique symphonique, du chant et de la danse dans un spectacle qui a rassemblé près de quatre vingt musiciens, deux cents choristes, un ballet et une dizaine de chanteurs. Abdelkader Bouazzara, directeur de l'Orchestre symphonique national et coordinateur du spectacle, a déclaré que «cette symphonie à l'occasion de la célébration de ce cinquantenaire hautement symbolique pour tous les Algériens, est non seulement un hommage à la diversité de notre patrimoine musical, qui porte en lui la richesse de la culture algérienne qui a su résister au colonialisme, mais c'est aussi un hommage à la jeunesse algérienne, une relève pleine de talents et porteuse d'espoirs». Dirigé par le maestro Rachid Saouli, l'orchestre a rendu hommage, durant sa représentation, à plusieurs grands noms de la musique algérienne tels que le pionnier de la chanson kabyle, Chérif Kheddam, le maître de la chanson bédouine Khelifi Ahmed et la diva Warda el Djazaïria. Dans l'esprit de la transmission du patrimoine musical aux nouvelles générations, symbolisant la relève et la continuité de ce patrimoine, une pléiade de jeunes talents a interprété les chansons les plus symboliques de leurs prédécesseurs, dans différents styles et genres musicaux, illustrant ainsi la richesse des florilèges du patrimoine musical algérien. Ainsi, l'émotion est montée d'un cran lorsque, après l'hymne national et l'interprétation de Mahra, composition pour chœur et orchestre, la chanteuse Nada el Rayhane a interprété Aïd el Karama, une chanson symbolique de la fête de l'indépendance, chantée 30 ans auparavant par la regrettée Warda el Djazaïria à l'occasion du 20e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. De même, l'émotion était également présente chez les centaines de mélomanes présents, lorsque Miloudi Mohamed Choghli a rendu un hommage au regretté Othmane Bali avec Amin, Amin et Ziane Ouissi au regretté Khelifi Ahmed avec l'interprétation de Quelbi t'fekar ôrbane rahala. Sid Ali Driss était également présent sur scène afin de rendre hommage à un grand homme de la musique algérienne, en l'occurrence Mahboub Bati, en interprétant la poignante chanson Ya biladi. Dans cette symphonie dédiée à l'Algérie, la musique symphonique s'est mise au diapason dans un tableau chatoyant présenté par la trentaine de danseurs du ballet El Amel, dirigé par la chorégraphe et maître de ballet Nouara Idami, en symbiose avec Ballade pour ballet et orchestre composée par Sid Ahmed Belli. Cette soirée a également été marquée par la prestation impressionnante de la troupe de cornemuses de la Garde républicaine qui a enchanté les présents. Pour le tableau final, le nombreux public présent à la salle Atlas a assisté à un véritable feu d'artifice musical dédié aux plus bouleversants chants patriotiques algériens, à l'instar Ikhwani la tenssaou ecchouhada et Ya chahid el watan, ainsi que d'autres interprétés par l'Orchestre symphonique accompagné de la troupe de cornemuses et la chorale de la Garde républicaine ainsi qu'un chœur d'enfants du lycée Abdelmoumène, du CEM El Barzali et de l'école Si El Haouès. Ainsi, jusqu'à tard dans la soirée, la salle Atlas a vibrée aux rythmes de cette Symphonie du cinquantenaire, rendant hommage aux grands noms de la chanson algérienne, aux martyrs de la révolution, mais aussi à une jeunesse pleine d'amour pour sa patrie, et qui porte l'espoir de tout un peuple.