La Représentante spéciale de l'ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Margareta Wahlstrom, a considéré que les pertes économiques infligées aux Etats-Unis et aux pays des Caraïbes par l'ouragan Sandy soulignent la menace que représentent les catastrophes naturelles pour l'économie mondiale. ''S'il est encore trop tôt d'estimer les coûts de l'ouragan Sandy, il n'y a aucun doute que cela s'inscrit dans une tendance accrue de pertes économiques causées par des catastrophes et qu'une volonté politique forte est nécessaire pour freiner cette tendance'', a indiqué Mme Wahlstrom qui dirige également le bureau de l'ONU pour la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC). Selon elle, ''les pertes économiques dues aux catastrophes ont atteint au moins 1.300 milliards de dollars au cours des 20 dernières années, dont 380 milliards de dollars en 2011''. ''Nous pouvons affirmer avec beaucoup de certitude que les régions des Etats-Unis et des Caraïbes qui ont été affectés par l'ouragan Sandy seront vulnérables à de nouvelles catastrophes de cette magnitude à cause de la montée des niveaux des océans et du réchauffement de l'eau du littoral. Le panel intergouvernemental sur les changements climatiques a souligné que cela menace en particulier les petits Etats insulaires'', a-t-elle poursuivi. Affirmant que les investissements pour renforcer la résilience des infrastructures ont été insuffisants, elle a fait valoir également que la vulnérabilité face aux ouragans a presque triplé au cours des 40 dernières années ''à cause de la présence d'industries dans les zones à risque et à cause de la population plus dense sur les littoraux''. ''Nous pouvons constater les résultats des évènements de la côte Est des Etats-Unis qui est très densément peuplée, que les avantages de vivre dans des zones à risque d'inondation doivent être plus importants que les risques pourtant connus'', a souligné Mme Wahlstrom.