Depuis le lancement de la campagne électorale, le président Barack Obama et son adversaire républicain Mitt Romney ont sillonné les Etats-Unis avec une attention plus largement concentrée sur une poignée d'Etats où les voix des électeurs seront décisives lors du scrutin du 6 novembre. Il s'agit essentiellement de l'Ohio, la Floride, Nevada, Wisconsin, New Hampshire, Virginie, Caroline du Nord et Colorado, où les résultats électoraux sont trop difficiles à prévoir. Appelés ''Swing states'' (Etats-pivots), ces Etats sont fortement courtisés par les candidats du fait qu'aucun d'eux n'y détient une majorité fiable parmi les électeurs, contrairement aux autres Etats dont l'appartenance politique est, traditionnellement, connue et quasiment immuable. Si Obama et Romney savent quels Etats vont probablement ou même certainement voter pour l'un ou l'autre, les Etats ''acquis'' ne peuvent donner, cependant, le nombre suffisant de voix des Grands électeurs permettant d'atteindre les 270 voix nécessaires pour accéder à la Maison-Blanche. Ce nombre représente la majorité des voix de Grands électeurs dans le cadre du système du Collège électoral de 538 membres, sachant que chaque Etat est représenté par des Grands électeurs en nombre égal au nombre de sénateurs et de représentants qui le représentent au Congrès. Les Swing states, dans lesquels les candidats ne sont départagés que par quelques points de pourcentage, changent parfois d'une élection à l'autre ou même au cours d'une campagne électorale. Selon un décompte, les Swing states représentent entre 100 et 130 "Grands électeurs" sur 538. Un candidat peut perdre en nombre total de voix mais l'emporter grâce aux Grands électeurs. Ce cas d'école a été illustré par l'élections présidentielle en 2000 lors du duel George W. Bush-Al Gore. Pour des raisons à la fois historiques, démographiques et économiques, la plupart des Etats démocrates se situent le long des côtes, alors que la majorité des Etats républicains se trouvent dans le sud et le centre des Etats-Unis.