Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est entretenu dimanche soir avec l'émissaire international Lakhdar Brahimi et le secrétaire général de la Ligue arabe de la Syrie. "Nous avons discuté entre nous de la situation en Syrie (...), passé en revue ce qui s'est fait jusqu'ici et vu s'il y avait des moyens d'aller de l'avant", a déclaré le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, lors d'une conférence de presse commune à l'issue de discussions au Caire avec M. Lavrov et M. Brahimi. "Et il faut que nous soyons clairs : il n'y a eu accord sur rien", a-t-il affirmé. "Mais nous avons discuté de l'ensemble des aspects de la situation. Chaque partie a évoqué l'importance d'aller de l'avant. Il y a des idées diverses, mais rien de précis", a-t-il ajouté. M. Lavrov a de son côté insisté sur la nécessité de "convaincre les parties syriennes de cesser le feu et de s'asseoir pour des négociations conformément à l'accord de Genève". M. Brahimi a pour sa part souligné que "la situation en Syrie est très mauvaise et qu'elle empire de jour en jour". "Il n'y a pas de solution militaire. Soit il y a une solution politique, un processus politique, soit l'avenir de la Syrie sera très mauvais (...). Il faut que les membres du Conseil de sécurité, il n'y a pas d'autre moyen, continuent de parler ensemble", a-t-il dit. M. Lavrov doit aussi s'entretenir au Caire avec le président Mohamed Morsi et son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr de la Syrie mais aussi de la Libye, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Il se rendra ensuite, lundi et mardi, en Jordanie pour discuter avec le roi Abdallah II de la situation en Syrie.