Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) s'oppose "aux adeptes d'une intervention militaire" dans le nord du Mali, en demandant à la France de "renoncer à son attitude va-t'en guerre" et soutenir au contraire le dialogue pour une solution politique à la crise malienne. Le coordinateur de l'action diplomatique du MNLA, Mossa Ag Attaher, a indiqué dans un entretien au quotidien l'Expression paru samedi qu'une intervention militaire au nord du Mali "provoquera un chaos", affirmant qu'une "intervention dans l'Azawad ajoutera de l'huile sur le feu au Sahel et embrasera toute la région". M. Attaher a tenu à saluer le rôle de l'Algérie dans la gestion du conflit qui touche le nord du Mali, précisant que "l'Algérie est incontournable" dans la résolution de ce problème de l'unité territoriale. "Nous souhaitons établir de bonnes relations avec l'Algérie, et nous aimerions qu'elle use de toute son influence pour trouver une solution dans la région", a-t-il dit. Il a ajouté que "le MNLA est d'accord pour l'approche algérienne et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) œuvrant pour une solution politique négociée pour une sortie de crise au Mali". Le même responsable a indiqué que son mouvement soutient les préalables posés par Alger et la CEDEAO à Ansar Eddine en lui exigeant de couper avec les groupes terroristes et déposer les armes pour aller vers des négociations permettant de rétablir la paix et asseoir une solution politique négociée par toutes les parties impliquées dans la crise. Selon lui, toutes les parties impliquées dans le conflit, y compris le MNLA, doivent être associées à ce dialogue. Dans ce cadre, M. Attaher a précisé que ce mouvement a saisi le Secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon pour lui faire savoir que ce mouvement est partie prenante des éventuelles négociations pour le règlement de la crise dans l'Azawad. Les chefs d'Etat ouest-africains devant se réunir dimanche à Abuja pour approuver le "concept d'opération" de la force internationale pour le Mali, qui sera transmis la semaine prochaine à l'ONU.