Les travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont repris dimanche leur grève pour réclamer l'application du contenu de la convention collective relative à cette entreprise, a-t-on constaté. Contacté par l'APS, le directeur général de l'Etusa, Karim Yacine, a indiqué que le taux de suivi de la grève était de 70%, précisant que les grévistes réclamaient "l'application avec effet rétroactif de tous les clauses de la convention collective signée et adoptée en 1997". Le responsable a fait savoir que son entreprise s'attelait à l'application progressive des clauses de la convention, précisant que certaines clauses "entreront en vigueur à partir de novembre et d'autres le mois prochain". Interrogé sur la légalité de la grève, il a souligné que "la justice tranchera". Ait Medjane Djamel, membre de la section syndicale de l'administration générale et membre du conseil syndical de l'Etusa, avait indiqué lors de la grève observée en octobre dernier que la Fédération des transports "a soumis les revendications des protestataires aux parties concernées", insistant sur la nécessaire satisfaction de leur revendication légitime relative à "l'application de la convention collective". Le syndicaliste avait rappelé que le salaire de base perçu par les travailleurs de l'entreprise allait de 9000 DA pour certains à 13.000 DA pour d'autres, sachant que le SNMG est de 18.000 DA, estimant que de tels salaires étaient "en totale contradiction avec la convention". Intervenant au nom des protestataires, M. Medjane avait réclamé l'application de toutes les clauses de la convention collective relatives, entre autres, à la prime de panier et au contrat à durée déterminée (CDD). Il avait également signalé le "licenciement abusif" dont ont été victimes certains travailleurs "au mépris des dispositions légales prévues dans la convention collective.