Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a proposé d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à chacune des deux réunions annuelles du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations unies pour la coordination (CCS). Le patron de la BM, qui participait pour la première fois au CCS, a déclaré qu'il était essentiel de ''combler les lacunes d'ici à 2015'' en ce qui concerne les OMD. Selon lui, ''l'approche orientée vers les solutions et les résultats que nous avons adoptée aujourd'hui envoie un message fort à la communauté internationale sur notre détermination collective à mettre fin à la pauvreté et à avancer vers une prospérité partagée''. A trois ans de l'échéance fixée pour la réalisation des OMD, plusieurs pays accusent des retards. Des initiatives telles que le Cadre d'accélération de la réalisation des Objectifs, appliquée dans 40 pays, permettent au système des Nations unies d'identifier les goulets d'étranglement et de déterminer les mesures correctives. A ce sujet, il est à rappeler que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait lancé, en septembre dernier, un appel en faveur d'un partenariat mondial renforcé pour accélérer les progrès vers les OMD, sous peine de compromettre les gains réalisés jusqu'à présent sur fond de déclin de l'aide. Adoptés en 2000, ces huit (8) objectifs recouvrent de grands enjeux humanitaires qui vont de la réduction de l'extrême pauvreté et de la mortalité infantile, en passant par la lutte contre plusieurs épidémies dont le VIH/sida, l'accès à l'éducation, l'égalité entre les sexes et la mise en œuvre du développement durable. Si M. Ban avait fait état de progrès majeurs concernant les OMD relatifs à l'éradication de la pauvreté, l'eau, les bidonvilles et la scolarisation dans le primaire, avaient été atteints, celui du partenariat global a été plus lent. Un Groupe d'experts de haut niveau chargé de fournir des orientations pour le programme-cadre de développement pour l'après-2015 a été, d'ailleurs, formé. Ce Groupe d'experts est chargé de fournir des recommandations sur un programme mondial au-delà de 2015, avec des responsabilités partagées par tous les pays et avec la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable comme base.