La réhabilitation du rôle des élus locaux, qui auront la charge de faire "renaître l'espoir" pour le citoyen, a été le principal thème développé samedi par les leaders des partis politiques au 14e jour de la campagne pour les élections locales du 29 novembre prochain. A cette occasion, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a plaidé à Oum El Bouaghi pour la "réhabilitation du rôle de l'élu local pour engager et suivre le développement local". Présidant un meeting à la maison de la culture Nouar Boubaker, devant de nombreux militants et sympathisants du FFS, M. Laskri a mis l'accent sur "l'élargissement des prérogatives de l'élu local", et appelé à "la mise en place des financements nécessaires devant permettre de répondre aux besoins de la population". Des financements à dépenser "en toute transparence", a-t-il souligné, citant, entre autres "priorités du programme de développement", la santé, l'emploi, le logement et le raccordement des populations au réseau d'eau potable. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé, quant à elle, lors d'un meeting électoral à Oran que c'est à partir des assemblées populaires communales (APC) que "doit renaître l'espoir". Devant une assistance nombreuse, elle a insisté sur la nécessité pour les assemblées élues locales de s'engager dans la voie du développement par la mise en place de projets pour le bien-être des citoyens. Elle a exhorté, dans ce sens, les futurs élus locaux à gérer au mieux leur budget, leur patrimoine et ne pas céder au désespoir et autres obstacles, appelant les candidats de sa formation politique à se mobiliser davantage pour gagner la bataille électorale dans toutes les communes pour pouvoir impulser une dynamique à la gestion des affaires locales. Pour sa part, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé à Constantine les candidats de son parti à être "crédibles, travailleurs et respectueux des lois de la République". S'exprimant au cours d'un meeting devant une assistance nombreuse au palais de la culture Malek Haddad, M. Ouyahia a particulièrement mis l'accent sur le devoir des prochains élus du RND d'être "crédibles vis-à-vis du citoyen (à) et francs, même si, parfois, la vérité blesse et déçoit". "Respecter le citoyen, bien l'accueillir, lui dire la vérité sur tout et l'écouter c'est déjà répondre à moitié à ses préoccupations", a estimé le leader du RND, pour qui "il faut éviter les promesses contraignantes qui ne peuvent être tenues et prôner l'objectivité et le bon sens" car, a-t-il dit, "la clé de la stabilité et de la paix sociale se trouvent à la base, c'est à dire au niveau local". De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a insisté à Tlemcen lors d'un meeting électorale sur la nécessité de "mobiliser toutes les énergies pour garantir un grand succès" au parti lors des prochaines élections locales. Intervenant brièvement dans une salle archicomble au siège de la Mouhafada du parti, M. Belkhadem s'est déclaré "optimiste" quant à l'issue de ces élections, en rappelant que son parti avait "presque raflé l'ensemble des sièges" lors des précédentes législatives. "Pour ces locales, nous voulons faire mieux", a affirmé M. Belkhadem, exhortant, dans ce sens, les candidats et les militants de son parti à "consentir davantage d'efforts afin de continuer sur le chemin de la victoire, pour servir le pays". A partir de Chlef, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a exhorté les électeurs à se rendre "massivement" aux urnes afin de "consolider le processus démocratique et renforcer davantage les efforts du développement local". M. Benyounes, qui s'exprimait lors d'un meeting électoral, a plaidé pour un taux de participation "dépassant de loin" ceux des précédentes échéances électorales. "Les prochaines locales revêtent une importance capitale pour le pays, car elles se déroulent dans une conjoncture particulière, marquée notamment par de grands défis à relever pour préserver la stabilité et la paix pour lesquelles le peuple algérien a payé un lourd tribut", a-t-il souligné, en évoquant notamment les sacrifices consentis en ce sens par les jeunes algériens en 1988 pour "asseoir le multipartisme et la démocratie". Les citoyens doivent choisir des hommes compétents "capables de donner plus", a déclaré, quant à lui, à partir de Ouargla, le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou. Animant un meeting à la salle "Sedrata" de la ville d'Ouargla , M. Benhamou a indiqué qu' il appartenait aux citoyens de choisir des hommes compétents "capables de donner plus", soulignant que le vote "est un devoir et un droit constitutionnels et que le peuple est libre d'élire qui il veut", considérant que "le problème réside en les responsables dépourvus de compétence requise et nécessaire à la gestion des affaires des assemblées locales". Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohsen Belabbes, a estimé à Beni Amrane (sud de Boumerdès) que les prochaines élections communales et de wilaya (APC-APW) revêtaient une "importance cruciale" pour l'avenir de l'Algérie. "Cette importance vient du fait que c'est un scrutin organisé dans un contexte particulier, marqué par l'accumulation des problèmes socio-économiques et l'effervescence du front social", a expliqué M. Belabbes lors d'un meeting électoral. D'où l'impératif, requis par le président du RCD, de "procéder, dès maintenant au changement des choses" par le biais de ces élections, a-t-il dit.