Le développement et la diffusion de la culture du brevet d'invention chez le chercheur algérien activant dans les domaines de l'innovation et de la recherche scientifique ont été recommandés, dimanche lors d'un atelier de formation à Bou Ismail (Tipasa) par le directeur général de l'Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET), Taybi Mohamed. L'atelier de formation en matière de rédaction des brevets d'invention, organisé par l'ANVREDET, en coordination avec l'Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI), se propose de mettre au point un "programme de travail riche en matière de rédaction des brevets d'invention dans les domaines de la biotechnologie, de la nanotechnologie, des énergies renouvelables et des Technologies de l'information et de la communication (TIC)". Après avoir plaidé pour l'association de tous les partenaires actifs, représentés notamment par les universités, les laboratoires scientifiques, les entreprises économiques et les organismes officiels, au processus de consécration de la culture du brevet d'invention, ce responsable a assuré que les cadres de son agence "maîtrisent parfaitement le processus de rédaction de ce document". M. Taybi a, en outre, déploré que les chercheurs et inventeurs algériens "diffusent leurs idées, travaux et projets, avant de leur assurer la protection nécessaire, dans le cadre d'un brevet d'invention". D'où, a-t-il fait remarquer, "les multiples risques de piratage encourus par ces travaux". Le directeur général de l'ANVREDET a expliqué, dans ce contexte, qu'une majorité des études universitaires algériennes "sont sujettes à ce sort (piratage)". Pour faire face, un tant soit peu, à ce problème, l'ANVREDET a procédé, récemment, à l'ouverture de cellules au niveau de 30 universités algériennes, dont la mission consistera dans le suivi de leurs projets, est-il signalé. "Le climat général en Algérie aide et encourage à la recherche scientifique et à l'innovation", a encore estimé M. Taybi. Il a relevé, à cet effet, que l'Algérie dispose de 45 universités et que le nombre des laboratoires scientifiques atteindra le millier à l'horizon 2014, "des structures qui peuvent fortement contribuer au développement de la recherche scientifique, et de là de l'économie nationale, qu'il est impératif de protéger en lui garantissant une protection industrielle", a-t-il poursuivi. L'organisation de cet atelier de formation de cinq (5) jours est inscrite dans le cadre de l'"importance" accordée par l'ANVREDET à la "valorisation des produits des compétences algériennes" et à la promotion de la "propriété intellectuelle" dans le cadre, a-t-il ajouté, d'"une stratégie nationale œuvrant au renforcement et à l'encouragement du sens de l'innovation chez le chercheur algérien par le soutien des travaux innovants dans différents domaines". Outre les 55 professeurs et chercheurs universitaires qui prennent part à cet atelier parrainé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, 35 établissements universitaires, des laboratoires de recherches et 17 entreprises économiques publiques et privées, dont Saidal, Sonatrach, Naftal et Sonelgaz, participent à cette manifestation.