Toutes les entreprises de travaux publics devront se doter d'un laboratoire interne chargé du contrôle technique afin d'améliorer leurs capacités à se conformer aux normes de réalisation exigées, a annoncé mercredi le directeur général de l'Organisme National de Contrôle technique des travaux publics (CTTP), Abdelbaki Louahdi. "Les entreprises des travaux publics seront dans l'obligation de mettre en place un laboratoire de contrôle technique interne, et doivent également présenter une étude d'exécution pour obtenir un visa de la CTTP, obligatoire pour entamer la réalisation du projet", a expliqué M. Louahdi, rencontré lors de la 10e édition du Salon international des Travaux publics (21-25 novembre). L'étude d'exécution, différente de l'étude globale du projet, est un document propre à l'entreprise qui à pour but d'adapter les exigences du projet aux moyens de l'entreprise. Ces mesures visent à installer l'outil "engineering" au sein des entreprises de travaux publics pour renforcer leur encadrement technique, selon M. Louahdi, qui a souligné que l'exécution de cette disposition est à "la portée" des entreprises. "La création de ces laboratoires est largement à la portée des entreprises des Travaux publics en matière de coût, vu leurs bons chiffres d'affaires, mais aussi en matière de disponibilité de compétences dans le domaine du contrôle technique", a-t-il soutenu. Ce nouveau règlement proposé par le CTTP, est actuellement en phase d'étude par les pouvoirs publics, et sera promulgué "incessamment", a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le CTTP envisage de mettre à niveau la banque de données des insuffisances et infractions relevées et concernant les exigences de réalisations, ce qui permettra de centraliser les informations sur les entreprises défaillantes à partir des constats collectés par des bureaux techniques qui sillonnent les différentes wilayas du pays. Concernant l'autoroute Est-Ouest, M. Louahdi a précisé que cette infrastructure a passé par toutes les étapes du contrôle habituel, avec l'introduction de plusieurs nouvelles techniques pour sa réalisation. Sa durée de vie est de 15 ans au minimum, mais elle pourra être réduite si certaines normes ne seront pas acceptées, notamment en matière de surcharge due aux poids lourds. "Nous avons relevés beaucoup de cas de non-respect de la hauteur et de tonnage exigé sur cette autoroute qui enregistre un trafic autoroutier très important, ce qui aura certainement un effet négatif sur sa durée de vie", a-t-il ajouté.