"Aucun projet d'énergie ne doit être placé dans un territoire occupé par la force, c'est une loi universelle", a affirmé Erik Hagen, président de la Western Sahara Ressources Watch (WSRW), organisation chargée de la surveillance des ressources naturelles du Sahara Occidental. "Bien que les investissements dans l'énergie verte soient à encourager au niveau international, le raccordement des territoires sahraouis au réseau énergétique européen, en partenariat avec le gouvernement marocain, pourrait contribuer à maintenir le statu quo du conflit" du Sahara occidental, a souligné M. Hagen sur le site web de l'organisation. La déclaration de M. Hagen intervient au lendemain du gel du projet controversé de Desertec à travers lequel le Maroc voulait exploiter l'énergie solaire des territoires occupés du Sahara occidental dans le cadre d'un partenariat avec l'Europe. Toutefois, ce projet n'a pu aboutir en raison du manque de fonds, a indiqué la Western Sahara Ressources Watch, expliquant que les deux compagnies chargées de financer la réalisation du projet solaire, Siemens et Bosch, ont du se retirer du projet. "Si ce projet finit par être abandonné, c'est une bonne nouvelle pour le peuple du sahraoui", a encore affirmé M. Hagen. WSRW indique aussi que Siemens a également reçu des critiques pour son intention de contribuer à la réalisation d'un second projet d'énergie éolienne dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en partenariat avec une entreprise du roi du Maroc. Toutefois, ce projet n'a pas reçu les fonds de l'ONU en raison de son emplacement sur ces territoires occupés par le Maroc, affirme la WSRW. L'ONU considère le Sahara Occidental comme le dernier conflit colonial non résolu sur le continent africain.