L'enseignant et chercheur en sociologie politique, Taibi Ahmed, a indiqué que les manifestations du 11 décembre 1960 étaient une réponse ferme du peuple algérien au projet de De Gaulle, à la thèse d'autonomie et à la séparation du Sahara du Nord algérien. Les manifestations du 11 décembre 1960 "ont fait échouer les thèses françaises, conforté le ralliement du peuple algérien autour de l'Armée et du Front de libération nationale (ALN-FLN) et marginalisé la diplomatie française à l'échelle internationale", a affirmé M. Taibi dans une déclaration à l'APS à l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire de ces manifestations. La journée du 11 décembre 1960 a "fait avorter les projets de la France concernant l'Algérie", a-t-il encore précisé. Ces manifestations, a dit le sociologue, "ont donné une force exceptionnelle à l'ALN et à la diplomatie algérienne quant à la détermination de poursuivre la lutte armée à travers tout le territoire national et à donner davantage d'écho à la cause algérienne et à la communauté internationale". "Ces manifestations ont isolé les réticents parmi les Algériens au sujet de la poursuite de la révolution", a précisé l'intervenant les qualifiant de "bataille politique décisive qui a démontré à la communauté internationale la résolution du peuple algérien à faire face à l'occupation et son oppression pour recouvrer ses droits légitimes au prix d'une lutte implacable et de grands sacrifices". A une question sur l'impact de ces manifestations au plan international, M. Taibi a souligné que cet évènement "revêtait une dimension diplomatique et a porté à la connaissance de la communauté internationale les revendications du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance, de ses droits spoliés et de son attachement à l'indépendance". "Ces manifestations réprimées violemment par la France ont grandement contribué à "isoler la diplomatie française dans les fora internationaux", a-t-il enfin ajouté.