La motorisation électrique est une technologie "maîtrisée" en Algérie, ont estimé mardi à Oran des participants à une rencontre scientifique internationale, en plaidant notamment pour la valorisation des produits de la recherche universitaire. Plus de 80 chercheurs de différentes universités du pays ont pris part à cette manifestation qui consiste en la 2ème Conférence internationale dédiée à l'électronique de puissance et aux entraînements électriques, organisée par l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO). Des chercheurs français et hongrois, issus des universités de Toulouse et de Budapest, participent également à cette rencontre qui a pour objectif de "faire le point sur les avancées dans le domaine du génie électrique", a précisé le président de la Conférence, Pr Mohamed Bourahla. Cette filière trouve son application dans différents secteur de la vie socio-économique, a-t-il expliqué, ajoutant que l'électronique de "puissance" (courants forts) est par définition tout ce qui porte sur la conversion de l'énergie électrique. Il a cité, à titre d'exemple, l'ordinateur qui est alimenté en énergie électrique et à l'intérieur duquel il y a aussi une alimentation dite "à découpage", convertissant l'énergie électrique en tension continue pour les différents circuits électroniques. Les entraînements électriques concernent les moteurs électriques commandés par cette électronique de puissance, a fait comprendre Pr Bourahla, enseignant à la faculté de génie électrique de l'USTO et directeur du Laboratoire de recherche en électronique de puissance appliquée (LEPA). Quatre équipes de chercheurs sont mobilisées au sein de ce Laboratoire, menant des travaux dans divers domaines tel celui de la "motorisation électrique embarquée", portant sur la traction électrique de tous types de véhicules, dont l'automobile, le tramway, le train, le fauteuil roulant pour handicapés, la brouette et le chariot-élévateur. L'importance de cette filière a également incité les responsables de l'USTO à mettre en place un master en électronique de puissance qui s'ajoute à un autre cursus thématique débouchant quant à lui sur un master en commande de machines électriques. "La recherche peut aboutir à des réalisations pratiques", a fait valoir Pr Bourahla en insistant sur le nécessaire rapprochement des secteurs scientifique et économique pour "la valorisation des produits de la recherche universitaire". Les communicants ont présenté les résultats de leurs travaux de recherche visant à améliorer les performances des systèmes électriques et à accroître la contribution des énergies renouvelables dans la production de l'électricité et des sources d'énergie pour le transport. Cette conférence qui se tient deux jours durant à l'USTO, est organisée avec le soutien du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de sociétés partenaires à l'instar de Sonelgaz.