Le Conseil de sécurité de l'ONU s'inquiète de la situation prévalant en République centrafricaine (RCA), condamnant les attaques armées contre plusieurs villes du pays par la coalition "Seleka" de groupes rebelles. "Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur vive préoccupation propos de la situation en République centrafricaine. Ils condamnent les attaques continues sur plusieurs villes perpétrées par le "Seleka", une coalition de groupes armés qui compromet gravement l'Accord de paix global de Libreville et menace la population civile ainsi que la stabilité de la République centrafricaine", souligne une déclaration, publiée jeudi soir par les quinze membres du Conseil de sécurité. Le Seleka, ou (Union en Songo) a lancé début décembre une offensive dans plusieurs villes centrafricaines pour réclamer le respect intégral de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Ses éléments se sont emparés jusqu'à présent de quatre chefs-lieux de préfecture, considérées comme des localités stratégiques. Les membres de l'organe sécuritaire de l'ONU ont appelé les groupes rebelles à cesser "immédiatement les hostilités, se retirer des villes capturées et cesser toute progression vers la ville de Bangui", la capitale de de la RCA. Ils ont également appelé toutes les parties à chercher "une solution pacifique à la crise dans le pays en coopérant de manière constructive dans le cadre d'un dialogue politique approprié" et à s'abstenir de tout acte de violence contre les civils et de respecter les droits de l'Homme. Se félicitant de l'achèvement du Sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), qui s'est tenu à Ndjamena, le 21 décembre dernier, les Quinze ont appelé toutes les parties à respecter les décisions du sommet et à s'engager de bonne foi dans les négociations qui se tiendront prochainement à Libreville. "Les membres du Conseil de sécurité soulignent également la responsabilité qui incombe au Gouvernement de la République centrafricaine en matière de sûreté et de sécurité de la population civile", indique la déclaration du Conseil de sécurité.