Plus de 600 personnes prises en otage dans l'attaque, perpétrée mercredi par le groupe terroriste sur le site gazier d'In Amenas,wilaya d'Illizi, dont une centaine d'étrangers, ont été libérés par les forces spéciales de l'ANP et 18 terroristes mis hors d'état de nuire, a appris l'APS vendredi de source sécuritaire. 573 Algériens et près de la moitié des 132 otages étrangers, ont été libérés, pendant que l'opération de délogement d'un groupe retranché dans l'installation gazière se poursuivait, selon un bilan provisoire établi vendredi en fin de matinée. Les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP), a indiqué la même source, tentent encore de parvenir à un "dénouement pacifique" avant de neutraliser le groupe terroriste qui s'est retranché dans la raffinerie et libérer un groupe d'otages encore détenu. Le bilan exhaustif n'est pas encore établi car certains travailleurs étrangers du site gazier s'étaient mis aux abris dans divers points du site, ajoute-t-on de même source, annonçant que l'installation gazière a été mise hors service pour éviter les risques d'explosion. Le groupe terroriste, qui a perpétré mercredi l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas, Illizi), était composé d'une trentaine de terroristes de diverses nationalités. Il est "très lourdement armé, y compris de missiles, de lance-roquettes et autres armes de guerre", a indiqué la même source, qui a ajouté que ce groupe est "très déterminés". Ce groupe terroriste, poursuit-on de même source, "avait l'intention de prendre en otage les travailleurs étrangers du site gazier et de les acheminer au Mali pour exercer de pressions insoutenables" sur les pays qui prennent part à l'opération de lutte contre les terroristes au Mali et sur la communauté internationale. "A défaut, ce groupe, selon la même source, a envisagé d'abattre ses otages étrangers pour maximiser l'impact sur la communauté internationale". Les forces spéciales algériennes, qui ont cerné rapidement les lieux, ont tenté durant toute la matinée de jeudi de parvenir à un dénouement pacifique, mais les terroristes avaient, selon les informations qui leur étaient parvenues, envisagé d'abattre tous les otages et de commettre un véritable carnage dans le site, a précisé la même source. Les forces spéciales de l'ANP "aguerries et hautement professionnelles, constat largement partagé dans les milieux professionnels internationaux" ont décidé de donner l'assaut terrestre pour neutraliser ce groupe qui s'apprêtait à prendre la fuite avec les otages et qui était "à deux doigts de commettre l'irréparable", explique-t-on. Cette intervention des forces spéciales, effectuées dans une "situation extrêmement complexe" a évité un "véritable désastre aux centaines d'otage et aux installations du site gaziers", conclut-on de même source.