L'Afrique de l'Ouest a l'intention de déployer près de 6.000 hommes dans le cadre de sa force d'intervention au Mali (Misma), auquel s'ajouteront les 2.000 militaires promis par le Tchad, a annoncé samedi le chef d'état-major ivoirien, le général Soumaïla Bakayoko. Lors d'une réunion d'urgence à Abidjan, les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont décidé de "relever" le volume de leurs effectifs promis au Mali, pour qu'ils atteignent "5.700 hommes", a déclaré à la clôture le général Bakayoko, dont le pays préside actuellement la Cédéao. Jusque-là, l'Afrique de l'Ouest visait le déploiement d'environ 4.000 militaires. Le Tchad s'est engagé à fournir de son côté 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma mais agissent en coordination avec elle. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a décidé vendredi à Addis Abeba d'augmenter les effectifs de la force africaine au Mali et a pressé le Conseil de sécurité de l'ONU de fournir une aide logistique "temporaire" d'urgence pour accélérer son déploiement. Selon la Cédéao, seulement un millier de troupes africaines sont actuellement présentes au Mali. Le déploiement de la Misma est ralenti par de sérieux problèmes de financement et de logistique pour les pays contributeurs.