L'élimination de la sélection algérienne de football de la Coupe d'Afrique des Nations, après sa défaite contre le Togo, samedi à Rustenburg (Afrique du Sud), devrait permettre aux responsables du football national de tirer tous les enseignements sur la gestion de cette équipe, et surtout ne pas commettre les erreurs du passé en remettant une nouvelle fois les compteurs à zéro, estime-t-on dans le milieu des médias présents à cette compétition. Certes, l'échec est amer et la pilule dure à avaler après cette sortie prématurée des Verts d'une compétition où ils avaient surtout un bon coup à jouer, mais qu'ils ont ratée probablement pas manque d'expérience et de "métier". On a beau spéculer sur ce manque de réussite de l'attaque, de l'arbitrage, qui, par deux fois (contre la Tunisie d'abord et le Togo ensuite) a privé les coéquipiers de Rafik Halliche de deux penaltys qui auraient pu changer la physionomie des deux matchs. Mais force est de constater que l'équipe alignée par le coach Vahid Halilhodzic n'a pas l'envergure et le gabarit pour s'imposer dans une compétition d'une telle envergure où l'expérience et le réalisme sont des critères déterminants. Il n y a qu'a voir cette équipe de Côte d'ivoire pour comprendre pourquoi elle parait invincible eu égard aux joueurs très expérimentés qui évoluent à un très haut niveau dans les différents championnats européens. Il n'y a qu'à les voir quand ils doivent hausser le volume de jeu et quand ils doivent monopoliser la balle pour endormir leurs adversaires. Les Tunisiens hier en ont fait l'amère expérience en sortant avec un score qui aurait pu être plus pléthorique. C'est à ce niveau d'abord que le sélectionneur national devrait revoir sa copie, estime-t-on, en justifiant d'abord les critères de sélection de certains joueurs retenus pour cette compétition et en expliquant les raisons de la non convocation d'autres éléments "plus chevronnés" qui auraient pu apporter leur expérience et leur "grinta". Pour beaucoup de spécialistes, il est impensable de se priver de joueurs qui ont fait leurs preuves dans un passé récent et qui restent très compétitifs en dépit du fait qu'ils évoluent dans des clubs du Golfe. Beaucoup, parmi les techniciens présents à Rustenberg, estiment que la présence de Ziani, et de Belhadj, sans oublier le meilleur buteur de championnat grec Rafik Djebbour aurait donné plus d'assises à cette équipe. Peut-on mettre à l'écart des joueurs la trentaine à peine entamée alors que Halilhodzic lui-même évoquait, hier lors de sa conférence de presse, l'inexpérience de certains joueurs, en déclarant que cette équipe aura son mot à dire dans 3 ou 4 ans, c'est-à-dire lorsque cette même équipe renfermera plusieurs trentenaires et plus, à l'image de Lacen, Mesbah, Halliche, Guedioura etc.. "C'est un argumentaire sans fondements du sélectionneur national qui tente de justifier l'échec de sa politique et de sa vision du football en cultivant les propos contradictoires", souligne un journaliste ivoirien qui a connu l'entraîneur bosnien au temps où ce dernier entraînait les Eléphants de Côte d'ivoire. Aujourd'hui la réalité est là. Implacable. L'équipe algérienne sort par la petite des portes de cette CAN, alors que se profilent les éliminatoires de la Coupe du Monde en mars prochain face au Bénin. Dans quelles dispositions va-t-elle entamer cette échéance ? C'est la réponse à laquelle doit répondre le coach Halilhodzic qui doit assumer sa mission jusqu'au bout et atteindre un des deux objectifs que lui assignés la FAF : Qualifier l'Algérie au Mondial Brésilien de 2014.