Les participants à un séminaire national sur ''le rôle de l'Algérie dans l'édification de la paix et le développement dans le Sahel, à la lumière des défis actuels'', ont préconisé mercredi à Tamanrasset l'adoption d'une approche de développement face aux défis sécuritaires dans cette région. Chercheurs, universitaires et spécialistes, ont mis l'accent, lors de cette rencontre organisée au centre universitaire de Tamanrasset, sur la nécessite d'asseoir une approche basée sur le développement pour faire face aux défis sécuritaires induits par le terrorisme et l'instabilité dans la région du Sahel. Abordant l'interaction entre la sécurité et le développement, Makhlouf Sahal de l'université d'Alger, a souligné que ''l'action de développement est la meilleure défense à apporter aux défis sécuritaires complexes dans les pays du Sahel''. Il a, à ce propos, salué l'approche algérienne appelant à la dynamisation du programme du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), estimant que ''l'Algérie, en tant que pays fondateur et actif de cette initiative, assume un rôle important dans la défense de l'unité africaine et du développement de l'Afrique''. La promotion des divers segments du développement en Afrique ''constitue le pari à relever en vue d'affronter les défis sécuritaires, instaurer la paix et atteindre un développement durable en Afrique'', a souligné le conférencier. Dans une communication intitulée ''les menaces sécuritaires pesant sur la région du Sahel et leurs répercussions sur la situation actuelle en Algérie'', Farhati Omar de l'université de Biskra a longuement évoqué les menaces dont le terrorisme en est l'une des principales manifestations. Partant de ce constat, l'intervenant a appelé à traiter ces défis, à l'origine de situations humanitaires complexes, sous tous leurs aspects, sécuritaire, politique et socio-économique. Dans sa communication intitulée ''la course américano-française dans les pays du Sahel", Sayedj Mustapha de l'université d'Alger a présenté une approche géopolitique de la situation sécuritaire dans le Sahel, soulignant une lutte d'intérêt entre la France et les Etats Unis d'Amérique dans la région, ainsi que les moyens déployés pour atteindre leurs visées, d'ordre économique notamment. Le secrétaire général du syndicat des enseignants universitaires, Messaoud Amarna, a indiqué que l'organisation de cette rencontre nationale reflète la prise de conscience de l'université algérienne des défis rencontrés par le pays, ainsi que son ouverture sur l'environnement socioculturel, politique et géostratégique. La rencontre a été initiée par le centre universitaire Hadj Moussa Agh Akhamoukh de Tamanrasset, avec le concours du syndicat national des enseignants du supérieur, relevant de l'UGTA, avec la participation de chercheurs universitaires issus de différentes universités du pays.