Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el Arabi s'est entretenu dimanche au Caire, avec le président du Conseil national syrien (CNS, opposition), Georges Sabra, de l'évolution des positions en Syrie à la lumière des nouvelles violences qui ont fait des centaines de victimes parmi les civils. L'entretien était "fructueux et utile" et a porté sur les positions à prendre au plan politique et humanitaire pour venir en aide au peuple syrien, a indiqué Georges Sabra au terme de son entrevue avec el Arabi. Il a précisé à ce propos, que le secrétaire général de l'organisation panarabe s'est engagé à donner une suite rapide à ces revendications notamment en ce qui a trait au "nouveau rôle" de la Ligue arabe en matière de protection du peuple syrien des violences et tueries et de garantie de l'aide humanitaire. Le président du CNS a souligné en outre, que le secrétaire général de la Ligue arabe a informé la délégation du CNS des résultats de la dernière visite de la délégation ministérielle arabe à Moscou. Les perspectives de la prochaine étape ont également été évoquées, a-t-il poursuivi affirmant que les forces de l'opposition syrienne "n'ont pas annulé" leur visite à Moscou et Washington mais a suspendu les activités de l'opposition à l'étranger en raison des "échéances internes". Concernant l'idée de formation d'un nouveau gouvernement de transition, Georges Sabra a fait remarquer qu'"il n'est pas question de gouvernement de transition pour l'instant" mais de "gouvernement provisoire". "La question figure à l'ordre du jour de la coalition de l'opposition syrienne et il est prématuré de parler de noms ou de candidatures à ce sujet", a-t-il encore dit. Evoquant les divergences au sein de l'opposition syrienne autour de l'initiative du président de la coalition syrienne, Moad al Khatib, sur un dialogue avec les représentants du gouvernement syrien pour trouver une solution politique à la crise, il a indiqué que l'initiative d'al Khatib n'est pas celle de l'opposition mais une initiative personnelle à caractère humanitaire, ajoutant que Nabil el Arabi n'a pas demandé à la délégation de renoncer à sa position la concernant.