L'universitaire et ancien ministre algérien Mustapha Chérif a été déclaré lauréat du Prix Unesco-Sharjah pour la culture arabe 2012, pour ses contributions à la promotion de la culture arabo-musulmane, a-t-on appris vendredi auprès de l'agence onusienne à Paris. Proposé par la délégation permanente algérienne à l'Unesco, l'intellectuel algérien a été désigné lauréat par un jury international et distingué ex-aequo avec l'Arab British Centre du Royaume-Uni. La distinction lui sera remise le 25 avril 2013, lors d'une cérémonie qui sera présidée à la Maison de l'Unesco à Paris, par la directrice de l'agence onusienne, Mme Irina Bokova. Réagissant à cette distinction, le délégué permanent adjoint algérien à l'Unesco, M. Lahcène Bessikri, s'est félicité de cette annonce qui, a-t-il dit, honore l'Algérie et la culture arabo-musulmane. "C'est une autre consécration pour une organisation comme l'Unesco qui promeut le dialogue des civilisations et M. Chérif a tout le mérite d'être honoré par ce prix au nom de l'Algérie, son pays, et du monde arabo-musulman", a-t-il indiqué à l'APS. Mustapha Chérif est professeur à l'université d'Alger et directeur de Master en civilisation musulmane à l'université de Catalogne, en Espagne. Il est aussi l'auteur d'ouvrages sur les thèmes liés à la culture, à l'éducation et au dialogue interculturel dont, entre autres, "L'islam à l'épreuve du temps", "Islam tolérant ou intolérant" et "Rencontre avec le pape". Tout récemment, la Fondation italienne Ducci lui a attribué le "Prix Ducci pour la culture de la paix" 2013, en considération à son engagement dans la valorisation du dialogue interculturel et inter-religieux, et en récompense de son "oeuvre concrète de promotion de connaissance réciproque" et ses "efforts pour la recherche d'une culture de la paix durable entre les cultures". Doté de 60 000 dollars américains, à répartir à parts égales entre les deux lauréats, le prix Unesco-Sharjah a été créé en 1988 pour marquer la désignation de la ville émiratie de Sharjah Capitale culturelle de la région arabe. Et c'est sur proposition du gouvernement de l'Emirat de Sharjah et du roi Cheikh Sultan bin Mohammed Al-Qassimi, que l'Unesco a créé, en 2001, ce prix qui récompense chaque année deux lauréats (personnalités, groupes ou institutions) ayant oeuvré, par leur travail et leurs réalisations exceptionnelles, à la diffusion d'une meilleure connaissance de l'art et de la culture arabes. Le romancier et journaliste Tahar Ouettar, décédé en 2010, a reçu en 2005 cette distinction. Ouettar était considéré comme une des grandes figures de la littérature algérienne en langue arabe.