Le prix Sharjah, doté de 30.000 dollars, vise à distinguer des personnalités, groupes ou institutions ayant contribué à la promotion de la culture arabe dans le monde. Le prix Sharjah 2009 pour la culture arabe a été décerné au poète et calligraphe irakien Ghani Alani et à l'éditrice et universitaire polonaise Anna Parzymies, a annoncé, lundi à Paris, l'Unesco. Un jury international a retenu les deux lauréats parmi 28 candidatures présentées par 21 Etats membres. Le prix sera remis le 9 février prochain par la directrice générale de l'organisation, Mme Irina Bokova, ajoute-t-on de même source. L'Irakien Ghani Alani est considéré comme l'un des grands maîtres de la calligraphie contemporaine. Artiste de réputation internationale, il a exposé dans toutes les grandes capitales du monde. A travers son oeuvre, Ghani Alani perpétue la tradition de la calligraphie arabo-musulmane qui représente, dans la culture arabe, la plus haute expression de la connaissance, celle qui réunit les diverses facettes des savoirs. Ce prix est décerné à Ghani Alani pour avoir fait découvrir au public occidental l'art de la calligraphie arabo-musulmane. Anna Parzymies, éditrice et universitaire polonaise est spécialisée en culture arabe. En tant que directrice d'une maison d'édition consacrée à la culture arabe, elle a participé à la publication de plus de 80 ouvrages. En 1998, elle a mis en place le département de l'Islam en Europe, à la faculté d'études orientales de l'université de Varsovie. Il s'agit de l'une des premières institutions scientifiques en Europe consacrée à la culture et à la population arabo-musulmane dans la région. Ce prix est décerné à Anna Parzymies pour sa contribution inestimable à la promotion de la culture arabe en Pologne. Le prix Sharjah, doté de 30.000 dollars pour chaque lauréat, a été proposé par le Sheikh Sultan Bin Mohamed Al-Qassimi et approuvé par le Conseil exécutif de l'Unesco en 1998, grâce à des fonds offerts par le gouvernement de l'Emirat de Sharjah. Il vise à distinguer des personnalités, groupes ou institutions ayant contribué de manière significative au développement, à la diffusion et à la promotion de la culture arabe dans le monde, ainsi qu'à la préservation et à la revitalisation du patrimoine culturel immatériel arabe. Parmi les lauréats ayant reçu ce prix depuis 2001, figure l'écrivain algérien Tahar Ouattar, récompensé en 2005.