La France va simplifier la délivrance des visas de circulation, valable entre six mois et cinq ans, a-t-on indiqué lundi auprès des ministères français des Affaires étrangères et de l'Intérieur. Le Quai d'Orsay et la Place Beauveau (Intérieur) "ont donné instruction au réseau diplomatique et consulaire d'améliorer, partout où cela est possible, le taux de délivrance des visas de court séjour dit +de circulation+, ainsi que leur durée de validité", selon un communiqué conjoint. Les visas de circulation permettent à leur bénéficiaire de séjourner en France et dans l'espace Schengen 90 jours par période de six mois, sans avoir à demander un nouveau visa à chaque déplacement, a-t-on expliqué. Les nouvelles mesures ciblent les hommes d'affaires, les universitaires, les scientifiques, les artistes ou les touristes ayant la France comme destination privilégiée, selon le communiqué. Il s'agit de simplifier les procédures pour ceux qui "veulent créer des emplois, développer des échanges, participer à l'effort de recherche ou de création artistique", selon un engagement de campagne de François Hollande. Dans le même esprit, un débat sans vote aura lieu en avril prochain au parlement sur l'immigration professionnelle et l'accueil des étudiants. "Convaincus de la nécessité d'une politique des visas équilibrée, répondant aux enjeux complémentaires que sont d'un coté la maîtrise des flux migratoires et les enjeux de sécurité, de l'autre l'attractivité de notre pays, les ministres proposeront prochainement de nouvelles mesures destinées à améliorer l'accueil des demandeurs de visas mais aussi à simplifier et rationaliser les dispositifs d'accès au séjour pour les compétences recherchées", a ajouté le texte. En 2011, la France a délivré 1.947.251 visas de court séjour dont 1.879.386 ordinaires et 67.865 officiels, selon les derniers chiffres officiels. Les ressortissants d'Algérie (137.051 visas) sont parmi les principaux bénéficiaires après la Russie (302. 047), la Chine (217.070), et le Maroc (157.750). Le précédent gouvernement de droite, avait, à l'inverse, envisagé de durcir la délivrance de ces visas de court séjour, considérés comme "un passeport pour la clandestinité".