Les sites d'information au Maroc seront bientôt juridiquement reconnus et le projet de loi y afférant est fin prêt et sera prochainement publié tandis qu'un livre blanc sera mis à la disposition des journalistes du web, a indiqué lundi la presse locale. Le livre blanc traite des défis auxquels le secteur fait face et des recommandations permettant de les relever tels que la faiblesse des ressources financières, le respect de la déontologie professionnelle, l'amélioration de la qualité du contenu, ainsi que le renforcement de la formation, précise-t-on. Selon la commission chargée de l'élaboration du cadre juridique, les journalistes du web auront leur propre carte de presse, en accord avec le projet de loi et seuls les sites d'information s'inscrivant dans un processus de professionnalisation bénéficieront de l'aide tandis que les autres "pourront toujours publier, mais s'ils transgressent la loi en matière d'édition, ils répondront de leurs actes devant la justice". Au Maroc, il y a environ 500 sites d'information, selon le ministère de la Communication. Une étude réalisée l'an dernier par l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (Isesco) avait révélé que 63% des journaux électroniques au Maroc étaient fictifs, ne relevant pas d'une société et ne sont pas enregistrés de manière légale. L'étude avait indiqué que 46% des personnes engagées pour faire de l'e-journalisme étaient des amateurs, tandis que plus de 31% de ceux qui se lancent dans ce domaine le faisaient pour exprimer leurs opinions personnelles. D'après une étude américaine, la presse imprimée devrait disparaître aux Etats-Unis vers 2019 et le phénomène toucherait, un peu plus tard, les autres pays.