Des experts et opérateurs algériens et français ont exposé mercredi à Alger leurs expériences et connaissances en matière de développement de la production des fruits et légumes dans la perspective de sceller d'éventuels partenariats gagnant-gagnant. L'augmentation de la production et l'amélioration de la qualité des fruits et légumes étaient les principales "préoccupations" débattues par les opérateurs et les professionnels lors d'un séminaire algéro-français, tenu en marge du Salon de l'agro-alimentaire. Les opérateurs français dont le pays est excédentaire en matière de production des fruits et légumes, ont exposé à leurs homologues algériens les différentes techniques permettant d'obtenir des rendements importants notamment les nouvelles semences, la mécanisation, les techniques d'irrigation et la fertilisation. "Les acteurs économiques des deux pays pourront échanger à la fois de la connaissance, des expériences et projeter des perspectives de partenariat de diverses natures", a indiqué le directeur du développement et de la régulation des productions agricoles au ministère, M. Youcef Redjam Khodja. Pour ce dernier, la production maraîchère et arboriculture fruitière a connu un essor considérable durant les quatre dernières années en Algérie, mais reste en deçà de la demande notamment pour les fruits. Encouragée par les mesures d'accompagnement prévues par la politique du renouveau agricole et rural depuis 2009, la production des fruits et légumes doit répondre à une demande de plus en plus importante du fait de la croissance démographique et des modes de consommations plus exigeants. La culture des fruits et légumes occupe une superficie de 1,1 million ha, soit 12,5% de la Surface agricole utile (SAU) globale, alors que la production a atteint 141 millions de quintaux en 2012 dont une part de 51% revient aux maraîchages, selon les chiffres de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (ONILEV). La valeur de cette production a atteint 15 milliards de dollars en 2012, soit plus de 50% de la valeur globale de la production agricole nationale. Cependant, l'Algérie n'a exporté que 412.000 quintaux de fruits et légumes en 2012, dont plus de 20.000 tonnes de dattes. La France, quant à elle, produit 3 millions de tonnes de fruits et légumes et en exporte 1,3 million de tonnes dont 70% sont des pommes. Les opérateurs algériens veulent aussi tirer profit de l'expérience française en matière d'organisation interprofessionnelle, l'un des maillons forts de la filière française des fruits et légumes. Une importante délégation d'opérateurs et experts français du secteur agricole et agroalimentaire se trouve à Alger depuis le début de cette semaine. Ces opérateurs ont participé notamment à un colloque sur la sécurité alimentaire, alors qu'un séminaire sur l'agriculture écologique s'est tenu lundi entre experts français et algériens. Le comité agricole mixte algéro-français se réunira jeudi au siège de la Chambre nationale d'agriculture (CNA). Plusieurs conventions institutionnelles portant sur la formation des vétérinaires, la documentation, les archives agricoles, l'élevage et la valorisation des équidés figurent au menu de cette rencontre. Les deux pays ont signé en décembre dernier une convention de partenariat et de coopération dans le domaine de l'agriculture, du développement rural et de l'agroalimentaire, et ce, lors de la visite du président Français en Algérie.