La délégation algérienne en mission d'étude en Italie, depuis mardi dernier, en vue d'échanger les expériences avec ce pays en matière de protection des migrants, a visité le centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CARA) situé dans la préfecture de Gorizia (nord-est de l'Italie). Les membres de la délégation algérienne ont ainsi étudié de près, lors de cette visite effectuée mercredi, les différents mécanismes de fonctionnement de ce centre de "Premier accueil" des demandeurs d'asile. Le directeur de ce centre, Ferdinando Firenze a expliqué aux membres de la mission algérienne que le centre CARA de Gorizia peut accueillir 138 migrants, précisant qu'il existait en Italie un total de 11 centres CARA. "La particularité de ces centres réside dans le fait qu'ils sont gérés par des sociétés privées, qui fournissent les moyens humains et l'assistance sociale, sous le contrôle permanent de la préfecture et du ministère de l'Intérieur qui assure le financement des centres", a-t-il expliqué. Il a ajouté que ce centre CARA "possède dans ses structures un centre de rétention qui s'occupe de l'identification et de l'expulsion des migrants en situation irrégulière". Après avoir visité le CARA de Gorizia, la délégation algérienne a eu une brève rencontre avec le préfet de Gorizia, Maria Augusta Marrosu. Une délégation d'experts algériens, conduite par Yasmina Taya, membre de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), séjourne depuis dimanche en Italie, dans le cadre d'une mission d'étude sur le thème du renforcement de la protection des migrants. Cette mission, troisième du genre, a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs institutionnels, en matière de gestion des flux migratoires mixtes.