Les hautes autorités du pays ainsi que de nombreux partis politiques et personnalités nationales ont rendu hommage à l'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE) et Moudjahid, Ali Kafi, décédé mardi matin à Genève (Suisse), à 85 ans, des suites d'une maladie. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décrété un deuil national de huit jours à compter de mardi a salué "les qualités et les positions nationalistes de ce moudjahid". "L'Algérie perd en la personne du moudjahid, ami et ancien président du HCE, Ali Kafi, l'un de ses grands hommes qui ont été à l'avant-garde de sa révolution et de sa construction après l'indépendance et dont les réalisations resteront à jamais gravées dans la mémoire des Algériens", a écrit le président Bouteflika dans un message de condoléances à la famille du défunt. Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé dans un message de condoléances que le décès d'Ali Kafi, constituait une épreuve "douloureuse" pour tout le peuple algérien qui célèbre le 50e anniversaire de l'indépendance. "Le regretté qui a milité depuis son jeune âge pour le recouvrement de l'indépendance du pays a assumé le commandement de la wilaya historique II", a rappelé le président de l'APN. De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a salué les positions nationalistes singulières adoptées par Ali Kafi. Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, Bensalah a affirmé que le décès d'Ali Kafi est une "douloureuse épreuve", affirmant que l'Algérie "a perdu en lui, l'un de ses vaillants moudjahidine". Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, pour sa part, affirmé dans un message de condoléances à la famille du défunt qu'Ali Kafi a été sa vie durant, un militant et moudjahid au service de la cause nationale. Ali Kafi "nous quitte après avoir été, sa vie durant, militant et moudjahid, au service de la cause nationale pendant l'ère coloniale et pendant l'exercice de responsabilités politiques et diplomatiques dans l'Algérie indépendante jusqu'à son accession au poste de président du Haut comité d'Etat lors d'une des étapes les plus critiques de l'histoire contemporaine de notre pays", a écrit Sellal. Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, a, de son côté, rappelé dans un message de condoléances que Ali Kafi fut un militant de la première heure qui a "voué sa vie à la libération du pays et au recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté nationales". Pour leur part, plusieurs compagnons du défunt ont affirmé que ce dernier jouissait d'un sens patriotique élevé et avait consacré toute sa jeunesse à la libération du pays et à son édification. L'annonce du décès de l'ancien président du HCE a également "grandement affecté" les partis politiques qui n'ont pas tardé à exprimer leur "profonde affliction suite à la perte d'un des symboles et artisans de la Guerre de libération". La dépouille de Kafi est arrivée en fin d'après-midi à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. Afin de permettre aux membres des corps constitués et à la population de rendre un dernier hommage au défunt, la dépouille de celui-ci sera exposée au Palais du Peuple, le mercredi 17 avril, à compter de 09h00 du matin. L'enterrement aura lieu le mercredi, après la prière du Dohr, au Carré des Martyrs, au cimetière d'El-Alia.