Le Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH) est aujourd'hui un "outil d'épanouissement" des recherches en ethnomusicologie, ont indiqué le directeur de ce centre, en marge des travaux du 4e colloque international d'anthropologie et musique organisés à Beni-Abbès du 16 au 21 avril. Le centre, à travers son laboratoire d'ethnomusicologie, a entrepris des enquêtes de terrain ayant permis d'enregistrer pas moins de 200 heures pour le seul Gourara dont le répertoire le plus connu, l'Ahellil, a été inscrit au patrimoine mondial immatériel de l'humanité, a signalé, Slimane Hachi. "La renaissance progressive de cette discipline scientifique (ethnomusicologie) en 2008, sous l'égide du CNRPAH, a permis l'organisation de plusieurs activités, dont la numérisation des bandes sonores et autres documents sonores, le projet d'ouverture d'une école doctorale en anthropologie ou l'ethnomusicologie a sa place, et l'organisation de colloques et journées d'études sur l'ethnomusicologie, consacrés uniquement à la formation, la numérisation et l'archivage des différents documents, notamment ceux ayant trait aux répertoires musicaux et danses traditionnelles du pays", a-t-il fait savoir. Les préoccupations du CNRPAH pour le développement de l'ethnomusicologie pour la préservation du patrimoine, constituent une urgence pour laquelle de nombreuses conventions ont été signées avec les chercheurs, ainsi que pour la formation d'ethnomusicologues à la hauteur des compétences exigées de tout scientifique, a-t-il ajouté.