L'Algérie veut construire des relations de bon voisinage avec l'Union européenne (UE) basées sur une "meilleure" circulation des marchandises, des idées et des personnes entre les deux rives de la Méditerranée, a indiqué mercredi à Alger un responsable du ministère des Affaires étrangères. "Si nous voulons construire des relations de bon voisinage, il faudrait qu'il y ait une meilleure circulation des marchandises, des idées et des personnes entre les deux rives de la Méditerranée", a précisé le directeur de la coopération avec l'UE et les institutions européennes au MAE, Ali Mokrani. M. Mokrani intervenait lors d'une rencontre de consultation organisée par le Conseil national économique et social (CNES) avec la société civile associations, organisations professionnelle et syndicale) autour de la Politique européenne de voisinage (PEV) rénovée. "Nous pensons, au niveau du gouvernement, que l'UE a une obligation, dans le cadre de l'Accord d'association Algérie-UE, de nous accompagner par le transfert technologique, des bons pratiques et des investissements", a-t-il affirmé, ajoutant que l'Algérie veut, également, avoir une relation "mutuellement bénéfique" avec le partenaire européen avec lequel elle peut discuter sur "un pied d'égalité". S'agissant de la communauté nationale en Europe, il a indiqué que l'Algérie veut que "cette communauté ait les mêmes droits et le même statut que les citoyens européens", tout en espérant que son économie "s'insère dans celle méditerranéenne et apporte sa contribution à la construction de cette zone méditerranéenne de libre échange". "Cette rencontre vise à vous écouter (société civile), parce que nous voulons avoir vos idées et vos contributions et comment vous voyez cette relation avec l'UE dans le cadre de cette politique de voisinage avec des priorités à mettre en oeuvre sur 3 ans et 5 ans", a-t-il dit à l'assistance. La rencontre de concertation avec les acteurs de la société civile a été organisée par le CNES pour les associer à l'élaboration du plan d'action dans le cadre de la mise en oeuvre de la PEV rénovée. Le plan d'action se traduit par des documents conjointement signés par l'Union européen (UE) et le pays partenaire d'une durée de 3 à 5 ans. Signataire d'un accord d'association avec l'UE en 2002, entré en vigueur en 2005, l'Algérie n'a pas adhéré à la PEV, lancée en 2003, la jugeant "contraignante" notamment en matière de politique intérieure des pays voulant y souscrire et sur le chapitre de la libre circulation des personnes. Un processus de consultations a été lancé au cours de l'année 2010 pour revisiter la PEV et l'adapter au nouveau contexte régional et aux besoins des partenaires. L'Algérie a participé au processus de révision de la PEV où elle demandé l'inclusion de principes directeurs liés à la souplesse, à la formulation des plans d'action sur la base de la demande et non de l'offre. Sur la base de cette révision, l'Algérie a décidé d'engager des discussions exploratoires avec l'UE, la première s'est tenue à Alger et la deuxième à Bruxelles au cours de laquelle, les deux parties ont procédé à un échange de vues sur un avant-projet de plan d'action proposé par la partie européenne. A l'issue de cette réunion, les deux parties ont convenu de poursuivre le processus de discussions d'un projet de plan d'action consolidé lors de la 3è session qui se tiendra à Alger au cours du premier semestre 2013.