Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
CONF�RENCE MULTILAT�RAL DES PARTENAIRES A LA POLITIQUE EUROP�ENNE DE VOISINAGE (PEV) Alger s�en tient � l�accord d�association et au processus de Barcelone
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Jos� Manuel Barroso, pr�sident de la Commission europ�enne, a, certes, affirm� �le partenariat euro-m�diterran�en est toujours en vigueur�. Pourtant, lors du 10e anniversaire du trait� de Barcelone c�l�br� en 2005 � Barcelone, les principaux dirigeants europ�ens n�ont pas voulu insufler de la vie au g�n�reux et prometteur processus initi� dans la capitale catalane en 1975. C�est du bout des l�vres, seulement, que l�Union europ�enne a daign� �voquer le processus de Barcelone. A ce trait�, �quilibr�, relativement consensuel et n�goci� par les riverains du sud et du nord de la M�diterran�e, Bruxelles a substitu�, en catimini, et sans �gards pour ses partenaires sudistes, une nouvelle approche, unilat�rale intitul�e Politique europ�enne de voisinage (PEV). Dans cette optique, Jos� Manuel Barroso a invit� cette semaine � Bruxelles l�ensemble des participants � la multilat�rale des partenaires � la PEV � �fa�onner la PEV pour l�avenir�. Pour sa part, Luis Amado, pr�sident en exercice de l�UE estime que �la flexibilit� est strat�gique dans le d�veloppement de la PEV�. Luis Amado, en privil�giant une telle approche, n�ignore pas pourquoi, �videmment. Tout d�abord, parce que la Commission sait parfaitement qu�un bon voisinage passe, tout d�abord, par le respect mutuel. Dans cet ordre d�id�es, il est � se poser la question de savoir si des �plans d�actions� con�us et �labor�s par les seuls �27� composant l�Union europ�enne et soumis aux partenaires du Sud qui n�ont aucun autre choix que celui d�accepter, maintenant, ou d�accepter, plus tard, sont la meilleure fa�on d��tablir le climat de confiance n�cessaire. Consciente de cette difficult� majeure, Mme Benita Ferrero- Waldner a parl� pour ce qui la concerne, d�une �nouvelle strat�gie communautaire pour que cette politique devienne plus attrayante aux partenaires�. Est-ce � dire qu�elle ne l�est pas suffisamment ? Tout dans les propos de beaucoup de dirigeants de l�Union l�indique, en tout cas. A commencer par les diff�rences d�interpr�tation de la politique europ�enne de voisinage. Chacun des commissaires europ�ens apporte, en fait, ce qu�il d�sire y trouver. Pour beaucoup de sp�cialistes, observateurs et analystes de la PEV, cette approche n�offre, cependant, aucune valeur ajout�e � des pays comme l�Alg�rie. La politique de voisinage en plus du cadre contraignant qu�elle trace pour ses voisins, (Afrique du Nord, Europe de l�Est et Balkans) ne privil�gie pas � ou tr�s peu � la n�gociation ou la discussion. La PEV est un ensemble de m�canismes qui impliquent un contr�le et des conditionnalit�s sans r�elle contrepartie. M�me l�espoir � ou l�illusion � entretenu apr�s Barcelone 1975, selon lequel l�accord d�association avec l�UE favoriserait l��mergence d�une soci�t� civile et boosterait des exp�riences d�mocratiques n�est plus permis. Les directives se sont av�r�es plus coriaces et plus intelligentes que les experts de l�Union europ�enne. Elles ont toutes par� � l�essentiel : cr�ation de soci�t�s civiles �bidon�, de parlements aux ordres, de partis politiques �alibi� et de �personnalit�s ind�pendantes� mises sur le march� par les syst�mes eux-m�mes. Ce qui �tait d�j� difficile � accomplir par le pourtant int�ressant processus de Barcelone, pourquoi le serait-il par la politique de voisinage ? A cette question, les commissaires europ�ens n�apportent pas de r�ponse convaincante. L�Alg�rie, pr�sente, ici, � Bruxelles en tant que membre observateur a choisi de rester dans le cadre n�goci� de l�accord d�association. Pour se �donner les moyens de faire valoir ses priorit�s nationales qui ne sont pas n�cessairement celles des autres pays du sud de la M�diterran�e, d�cider du rythme de cette coop�ration et en �valuer les retomb�es. D�autres pays comme la Tunisie, l�Egypte et le Maroc qui se sont, pourtant, nettement engag�s dans la PEV ont tout de m�me relev� lors de cette conf�rence la �timidit� des Europ�ens pour �la mise � niveau �conomique�, le transfert de technologie ainsi que �l�absence d�une concertation sur les orientations strat�giques de cette coop�ration�. Pour M. Halim Benattallah, ambassadeur d�Alg�rie en Belgique et au Luxembourg et repr�sentant de notre pays aupr�s de l�UE, �l�accord d�association, ratifi� et mis en �uvre en 1995, conserve son potentiel de renforcement des relations contractuelles entre l�Alg�rie et l�UE�. �L�accord d�association, at- il encore soulign�, n�goci� entre les deux parties, cristallise les priorit�s nationales en mati�re de d�veloppement et des r�formes engag�es�. Il est vrai que les offres europ�ennes contenues dans la PEV sont, d�j�, largement couvertes par l�accord d�association (transports, �nergie, int�gration �conomique, circulation des personnes, coop�ration sous-r�gionale)...