L'exploitation des statistiques dans le développement économique de l'Afrique sera au menu d'une réunion jeudi à Pretoria de commissions spécialisées de l'ONU et de l'Union africaine, indique mardi la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Après la Conférence des ministres africains des Finances tenue en mars à Abidjan, les ministres africains ont demandé à la CEA, à la Banque africaine pour le développement (BAD) et la Commission de l'Union africaine de constituer un groupe de travail chargé de mettre au point des indicateurs pour mesurer les progrès accomplis dans l'élaboration du programme de développement de l'après 2015. Organisée sous le thème des "défis statistiques dans le suivi du développement au-delà de 2015", la rencontre a pour but de donner aux responsables des systèmes statistiques nationaux et d'autres organisations statistiques dans la région les moyens de se renseigner sur le programme de développement de l'après-2015 au niveau international et continental. Il s'agit aussi d'initier le développement d'indicateurs et préparer une feuille de route claire pour relever les défis statistiques à travers une compréhension équilibrée de la demande probable des données au-delà de 2015. "Quelle que soit la nature du cadre de développement de l'après 2015 qui sera finalement adopté, les enjeux et les défis du suivi des progrès par rapport aux objectifs et cibles continentaux et nationaux, à travers des indicateurs solidement mesurables, doivent encore être sérieusement examinés", précise la CEA. Les discussions devraient inclure les divers défis statistiques qui se posent actuellement aux pays dans l'obtention des données régulières pour le suivi des indicateurs de développement, y compris ceux relatifs aux OMD, indique-t-on. En Afrique, les trois institutions régionales élaborent en consultation avec des Etats membres et d'autres parties prenantes, une position africaine vis-à-vis du cadre de développement voulu par l'Afrique au-delà de 2015.