Le Congrès général nationale (CGN) libyen a adopté dimanche un projet de loi controversé sur l'exclusion politique des anciens collaborateurs du régime déchu de Maamar El-Gueddafi, alors que des miliciens armés qui cernaient depuis plusieurs jours deux ministères à Tripoli ont suspendu leur mouvement, rapporte la télévision libyenne. Cette loi qui doit encore être ratifiée par la Commission juridique du CGN, exclut d'office le président du Congrès Mohamed al-Megaryef, et risque d'écarter aussi au moins quatre ministres du gouvernement d'Ali Zeidan et une quinzaine de députés, dont le vice-président du CGN, Jomaa Atiga, selon un responsable libyen. La loi prévoit la formation d'une commission qui se chargera de l'application de la dite loi. Parallèlement, des hommes armés qui cernaient depuis quelques jours les ministères des Affaires étrangères et de la Justice à Tripoli pour réclamer l'adoption de cette loi ont annoncé dimanche la suspension de leur mouvement, juste après le vote, selon des médias. Un compromis avait auparavant été trouvé sur un projet de loi qui prévoit des "exceptions", dont pourraient bénéficier des personnalités ayant appuyé la "révolution" libyenne de 2011. Mais les milices ont averti qu'elles rejetaient toute exception.